Même si la pandémie de Covid-19 a retardé sa mise en service, et même s’il faut avoir le cœur bien accroché pour atterrir sur cette courte piste en altitude entourée de montagnes, l’aéroport Surbung de Falam, le premier aéroport commercial de l’état de Chin, a accueilli son premier vol commercial le mardi 27 octobre. Un ATR-72 en provenance de Yangon et Mandalay a atterri à 10h30 sur cette piste courte et étroite construite au sommet d’une montagne de plus de 1 800 mètres d’altitude qu’il a fallu aplanir. Il est d’ailleurs question « d’enlever une butte avoisinante afin d’élargir la piste » ont annoncé les autorités de l’aviation civile. « La météo était parfaite, à part un léger brouillard » a déclaré le pilote de l’appareil qui transportait 9 personnels volants et 25 passagers. Le coût total du nouvel aéroport s’élève à 25 millions d’euros.
Malgré toutes ses limites, cet aéroport est une véritable bouffée d’oxygène pour l’état le plus enclavée de la Birmanie, dont les deux routes d’accès principales sont connues pour être dangereuses en toute saison et particulièrement durant celle des pluies, avec des éboulements et des glissements de terrains qui isolent régulièrement des portions de ce petit territoire à majorité chrétienne. Auparavant, il fallait une bonne journée pour relier Yangon à Hakha, la capitale du Chin, située à environ 3 heures de route de Falam.
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