Ce n’est pas la première idée qui vient à l’esprit lorsque l’on fait du commerce, que l’on parle d’acheter ou de vendre, que l’on va sur internet pour acquérir des chaussures ou un téléphone : l’acheminement, transporter le produit fini de son site de fabrication à son utilisateur final ; la logistique. Affaire de spécialiste, souvent sous-estimée ou traitée en facteur « y’a qu’à », la logistique constitue pourtant un goulot d’étranglement et une limite majeure de développement de bien des pays. D’où la volonté de Nay Pyi Taw de se doter des infrastructures nécessaires aussi vite que possible. Et pour cela, l’emblématique zone économique spéciale de Thilawa sert encore d’exemple. Elle vient de mettre en service un nouveau débarcadère de 200 mètres de long, moderne, capable d’accueillir des cargos jaugeant jusqu’à 60 000 tonnes de port en lourd et de les vider ou les charger en cinq jours. Attenants à l’embarcadère, 17 hectares d’entrepôts, de parkings et d’entreprises de services divers liés à la logistique, incluant 13 silos à grains capables de stocker 6 600 tonnes chacun. Cette infrastructure qui va jouer un rôle économique clef dans les années à venir et représente un investissement de plus de 60 millions d’euros est le fruit d’un joint-venture entre Lluvia, une filiale du groupe Capital Diamond Star, et Kamigumi, une entreprise japonaise spécialisée dans le transport. Huit embarcadères du même genre ont été construit à Yangon dans les trois années passées et 41 autres sont actuellement en construction afin de faire face au volume toujours plus grand de marchandises qui sortent et entrent dans le pays.
La ZEC de Thilawa inaugure un débarcadère moderne
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