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Le gouvernement birman s’attaque aux étrangers dans les banques privées

La devanture d'une banque Yoma en BirmanieLa devanture d'une banque Yoma en Birmanie
Yoma Bank, une banque privée birmane dont le directeur général est un étranger
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 5 août 2021, mis à jour le 5 août 2021

C’est une initiative assez difficile à comprendre et qui laisse coi plusieurs observateurs locaux interrogés : la Banque centrale de Birmanie a publié le 2 août une circulaire régulant l’emploi dans les banques privées du pays d’individus ne bénéficiant pas de la nationalité birmane. Il n’est pas très clair dans la formulation du document si certaines des nouvelles règles ont un effet rétroactif ou pas.

Dorénavant, les banques privées doivent informer la Banque centrale de l’embauche de tout personnel étranger 30 jours avant la confirmation de son emploi. De plus, les « grandes banques » sont autorisées à employer un maximum de 25 étrangers, les banques de taille moyenne un maximum de 15 étrangers et les petites banques un maximum de huit étrangers. Le texte ne précise pas comment la taille des banques est évaluée. La circulaire insiste aussi sur une sorte de « préférence nationale » chère à tant de pays riches en stipulant que « les banques doivent recourir à des Birmans à chaque fois que cela est possible ».

« Garantir que les opérations bancaires se poursuivent sans heurts »      

Quant au niveau de responsabilité, il est également pris en compte désormais : « Si un étranger est nommé directeur général, son adjoint doit être un Birman ». Au niveau des directeurs de branches opérationnelles, moins de la moitié peuvent provenir de l’étranger. En outre, si un directeur de branche n’est pas birman, alors son adjoint doit impérativement l’être.

Enfin, la circulaire prend aussi en compte les avantages et le comportement des employés expatriés : leurs CV et leurs diplômes doivent maintenant être envoyés préalablement à la Banque centrale, accompagnés de leurs données personnelles ; un argumentaire établissant pourquoi tel recrutement nécessite tel étranger – et donc pas un Birman… - doit également être fourni, leur expertise doit être prouvée et donc ensuite approuvée, les projets ou les formations qu'il prendront en charge doivent être indiqué et décrit. Et les établissements banques doivent maintenant assumer la responsabilité « du respect des lois en vigueur en Birmanie par leur personnel étranger. S'il s'avère qu'ils violent ces lois ou n'ont pas une conduite correcte, un rapport doit être envoyés à la Banque centrale ». Dernier point : le président ou vice-président d’une banque privé ne peut plus être un étranger.

La circulaire explique que « ce document vise à vérifier si les employés étrangers doivent terminer leur travail, s'ils ont été absents de leur travail ou s'ils doivent démissionner. Les points adoptés visent à garantir que les opérations bancaires se poursuivent sans heurts ».      

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