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Environ 350 000 faux appels à police-secours chaque année

Le poste de police de Kyauktada, dans la vieille ville de YangonLe poste de police de Kyauktada, dans la vieille ville de Yangon
Le poste de police de Kyauktada, dans la vieille ville de Yangon
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 13 février 2020, mis à jour le 13 février 2020

C’est devant les députés, pour répondre à l’un d’entre eux qui l’interrogeait sur le degré de préparation et les capacités d’intervention des forces de police que le vice-ministre de l’intérieur, le général Aung Thu, a révélé cette donnée étonnante pour un pays comme la Birmanie, où des décennies de dictature ont appris à la population à se tenir à distance des policiers autant que possible et a même instillé de la peur chez beaucoup : sur les trois et demi passés, les forces de l’ordre ont reçu plus de 1,2 millions de faux appels sur leur ligne d’urgence, au numéro 199.

Un nombre huit fois supérieur aux appels réels de demande d’assistance, qui se sont élevés à 150 000 sur la même période, soit une moyenne de l’ordre de 3 500 par mois sur l’ensemble du territoire, ce qui est faible pour un pays de 54 millions d’habitants (en France, avec 67 millions d’habitants, c’est plus du double d’appels vers le 17 ou le 117, juste pour l’ordre de grandeur car la comparaison stricte entre les deux pays n’a pas de sens, eut égard au nombre de numéros d’urgence disponibles, eut égard au fait que les numéros de police-secours de l’un et de l’autre ne couvrent pas exactement les mêmes choses, eut égard au niveau d’informations des populations respectives).

Le faible recours au 199 par les Birmans peut s’expliquer par la défiance envers les policiers, souvent accusés de corruption, mais aussi par l’ignorance de ce numéro et de son utilité, par l’absence de réseau téléphonique ou de forces de police proches dans de nombreuses parties du territoire et aussi sans doute par l’habitude de bien des Birmans de résoudre autant que possible « en interne » les conflits ou les exactions, soit avec le chef de district administratif, soit avec la famille.

Le vice-ministre a aussi expliqué que sur les 150 000 appels reçus, la police avait pu en traiter environ 110 000. En outre, le 199 a servi à recevoir quelque 8 400 dénonciations d’activités illégales, notamment des jeux clandestins et des trafics de drogues.

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Publié le 13 février 2020, mis à jour le 13 février 2020

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