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Edmond Rocher et la CCI France Myanmar

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Écrit par Violaine Beix
Publié le 15 octobre 2017, mis à jour le 15 octobre 2017

Edmond Rocher a été élu Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie France Myanmar en juin dernier après avoir été membre de son Conseil d’administration pendant un an. À 39 ans, cet homme passionné, enthousiaste et prêt à relever les défis a plus d’une corde à son arc. Il nous a reçu en entretien pour nous parler de la CCI France Myanmar, la toute première chambre de commerce européenne à s’être implantée en Birmanie.

Edmond Rocher est arrivé en Birmanie il y a un peu plus de 18 mois pour diriger la branche birmane de Jardine Schindler. En plus de ses responsabilités professionnelles, ce sémillant père de quatre enfants s’est rapidement investi au sein de la CCI France Myanmar pour, dit-il, agrandir son réseau et continuer de "connecter les gens entre eux", une occupation qu’il avait déjà en France alors qu’il faisait partie du Centre des jeunes dirigeants d’entreprises. La CCI, avec ses 140 membres et ses nombreuses activités, est, à l’heure actuelle, la plus dynamique et la plus diversifiée des CCI occidentales installées en Birmanie. Elle est également la seule à s’autofinancer entièrement. Les souscriptions sont en progression constante de 25% par an depuis deux ans, ce qui lui permet de demeurer indépendante et de proposer un éventail de services divers au plus près des besoins de ses membres et des réalités d’un pays dont l’environnement politico-économique change rapidement. Elle a d’ailleurs reçu deux prix d’excellence en 2017 : celui de la meilleure performance pour une Petite Chambre remis par la CCI France International et le prix APAC Petite Chambre de Commerce pour la qualité de ses services et sa croissance impressionnante.

Le secteur en demande actuellement, d’après Edmond Rocher, est celui des ressources humaines. Nombre d’entreprises françaises et d’individuels cherchent l’appui de la CCI pour les aider à recruter, à gérer les salaires (portage salarial) ou à former leur personnel, par exemple à la gestion de conflit en entreprise ou à la comptabilité. Les jeunes professionnels birmans souhaitent développer leurs compétences. Souvent créatifs, motivés et entrepreneurs, ils veulent évoluer dans leur carrière. La CCI est amenée à jouer un rôle croissant pour former ces professionnels qui représentent un atout humain majeur pour ce pays à la population jeune, et dont l’économie a le potentiel de croître très rapidement. En forte demande également, les activités de mise en relation. À tel point que la CCI France Myanmar est sur le point d’ouvrir, la semaine prochaine, un business center à Mandalay. Cette succursale de la CCI offrira des bureaux connectés, des événements de networking et des formations à distance depuis Yangon pour les entrepreneurs de Mandalay, deuxième pôle économique du pays.

Quant à l’image de la France en Birmanie, elle continue de bien se porter, merci. Innovation, luxe, technologies de pointe, produits de qualité, représentent tout autant la France que sa culture ou sa gastronomie. Il y a plus de 60 entreprises françaises implantées dans le pays. La plupart sont membres de la CCI et contribuent au rayonnement et à la promotion des valeurs françaises. Pour la CCI France Myanmar, il s’agit à présent de continuer à contribuer à l’implantation des entreprises françaises dans le pays, et notamment hors de Yangon. Le pays a besoin d’investisseurs étrangers et c’est le moment de venir s’installer. Quelques obstacles, que la CCI vous aidera à surmonter, tout de même : les démarches administratives et diverses procédures pour créer un business ne sont pas toujours claires et gagneraient à être simplifiées et standardisées, notamment en dehors du secteur des services, dans lequel il est plus aisé de s’implanter. Le secteur financier lui aussi est en pleine réforme, et en particulier le système bancaire, qui doit poursuivre sa modernisation pour devenir un moteur de développement économique.

D’après le président de la CCI France Myanmar, les secteurs porteurs et en pleine mutation actuellement en Birmanie sont les secteurs de l’énergie - sans laquelle rien n’est possible ; du textile et de la confection - nouvel eldorado des investisseurs étrangers ; des télécoms et de l’infrastructure. Quant au secteur industriel, il doit encore se développer et se diversifier : il reste très axé sur l’agroalimentaire. Les réformes en cours laissent augurer une expansion rapide de l’économie, à condition qu’elles se fassent dans le sens de la libéralisation économique. Créer son entreprise en Birmanie demande de la patience, notamment pour le retour sur investissement, mais garantit une énorme satisfaction et un enrichissement personnel, culturel et humain incommensurable. C’est tout cela qu’Edmond Rocher met en avant, pour le vivre lui-même au quotidien dans son entreprise. Son conseil : Etre patient, rencontrer du monde, comprendre comment les choses fonctionnent, et… se jeter à l’eau ! Pour ce cadre dynamique et audacieux, il n’y a que cela pour apprendre à nager ! 

Les grands développements de la CCI France Myanmar à court terme incluent une refonte du site web pour créer une communauté virtuelle, développer des comités de membres (jeunes entrepreneurs, femmes entrepreneures…), et systématiser les échanges avec les autres CCI basées en Birmanie et les associations locales d’entrepreneurs, afin de favoriser les interactions entre membres et acteurs locaux. 
Parmi les prochains grands événements conviviaux pour créer et renforcer les liens au sein de la communauté française, il faut compter la fête du Beaujolais Nouveau le 16 novembre 2017,  un marché de Noël en collaboration avec notre édition du 8 au 10 décembre 2017, et un grand dîner thématique annuel sous la forme d’un "talent show" en janvier 2018. Autant d’opportunités de rester en contact et de titiller la fibre entrepreneuriale qui est en vous.

Violaine Beix
Publié le 15 octobre 2017, mis à jour le 15 octobre 2017

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