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Des législateurs critiquent les transferts sanctions

347 000 dollars américains dépensés pour poncer les portes du Parlement birman347 000 dollars américains dépensés pour poncer les portes du Parlement birman

“J’étais en colère lorsqu’un colonel de police a dit, lors d’un récent comité pour un projet de loi qu’il avait muté des policiers dans l’état de Chin parce qu’ils n’avaient pas bien fait leur travail” a raconté la législatrice de la Chambre Basse Dr Khin Sithu de l’état de Kayah. “C’est devenu un cliché parmi les officiels de parler de transfert punitif vers les états de Kachin, Chin et Rakhine dont le développement est en retard par rapport aux autres. Quand un nouveau fonctionnaire arrive dans l’état de Kayah, ses collègues lui demande ce qu’il a fait de mal pour être muté ici” a-t-elle insisté. “Cette pratique montre un dédain envers les régions ethniques qui contredit la rhétorique de l’union fédérale démocratique et égalitaire” conclut-elle. Ni Shwe Lan, législatrice de la Chambre Basse pour l’état de Chin abonde dans le sens de sa collègue : “Nous ne sommes pas contents que les fonctionnaires soient transférés chez nous en punition. Il n’y a pas beaucoup de fonctionnaires éduqués dans l’état de Chin. La plupart sont inexpérimentés. Donc nous voulons que nous soient envoyés ceux qui peuvent éduquer et guider nos travailleurs et ainsi augmenter leur capacité.”  Le ministre adjoint de l’Education a répondu à ces accusations en expliquant qu’il n’y avait aucun règlement ou directive ordonnant une telle pratique. “Les sanctions officielles allant de la réprimande verbale à l’avertissement écrit ou encore la suspension, la rétrogradation et le renvoi.” Il semble pourtant que cette pratique soit reconnue et en cours depuis la période monarchique du pays. Une vieille habitude donc.

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Publié le 23 septembre 2018, mis à jour le 23 septembre 2018

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