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Des étrangers arrêtés dans un bar ouvert la nuit malgré l’interdiction

The Myst arrestations BirmanieThe Myst arrestations Birmanie

C’est un secret de Polichinelle que certains établissements prennent des libertés considérables avec les fermetures obligatoires en théorie imposées par les mesures de lutte contre l’épidémie de Covid-19. Ainsi, dans certains restaurants, l’attente pour les plats à emporter – autorisés – se transforme tout bonnement en repas - interdit ; et dans certains bar, l’attente pour une bouteille à emporter – autorisée – devient un ou plusieurs verres au comptoir – interdits ; et dans certains karaokés, la « révision » du matériel et son entretien se font durant plusieurs heures et en chantant… De petits arrangements entre amis sur lesquels les autorités ferment les yeux à partir du moment où cela reste discret et surtout ne suscite pas trop de jalousie des commerces concurrents qui eux perdent de l’argent en respectant les règles.

Duquel de ces cas s’agit-il pour The Myst Bar & Lounge, un établissement très en vogue situé sur New University Avenue et de temps en temps fréquenté par quelques stars locales, comme le modèle philippin Sinon Loresca ? Jalousie ? Imprudence ? Sentiment trop fort d’impunité ? Où est-ce le commentaire de Aung San Suu Kyi ces derniers qualifiant ceux qui restaient ouverts malgré le confinement d’« imprudents et antipathiques » ? La célèbre voisine de University Avenue se serait-elle plainte ? Le fait est que samedi 7 novembre, une escouade de policiers a cerné le lieu à deux heures du matin et procédé à l’arrestation de plus de 80 personnes qui se trouvées là à boire et danser, en violation de l’autorisation d’ouverture des bars et boîtes de nuit, des conditions de rassemblement et du couvre-feu imposé entre minuit et 4h du matin.

C’est le député local Tun Myint qui confie au journal en ligne Myanmar Mix que « 83 personnes ont été prises dans la rafle. Environ la moitié des clients étaient des étrangers, et parmi les Birmans interpellés figuraient le personnel et des enfants d’officiers généraux de l’armée régulière ». Ce même député a expliqué à Mizzima que tout ce petit monde « a été inculpé d’infraction à la loi de lutte contre les catastrophes naturelles (celle qui sert de cadre aux mesures de lutte contre la Covid-19) mais que la police n’a pas rendues publiques les nationalités ou identités des prévenus et que 81 individus sur les 83 ont finalement été libéré sur caution dans la soirée du même jour ». Ils encourent jusqu’à un an de prison ferme. Quant au propriétaire du night-club et son directeur, ils devront l’un comme l’autre répondre de négligence et peuvent se voir infliger jusqu’à trois ans de prison ferme, plus une amende.

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Publié le 9 novembre 2020, mis à jour le 10 novembre 2020

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