Selon un rapport d’Amnesty International publié mardi 22 mai, des combattants de l’Armée du Salut des Rohingyas de l’Arakan (ARSA) sont responsables de deux massacres de la communauté hindoue de l’état de Rakhine. "Notre dernière enquête de terrain jette une lumière indispensable sur les atteintes aux droits humains rarement dénoncées commises par l'ARSA", explique le rapport d’Amnesty International. Les atrocités commises contre les Rohingyas sont largement dénoncés mais c’est la première fois que leurs crimes sont documentés et médiatisés. L’armée birmane avait déjà accusé les rebelles Rohingyas de ces exactions mais elles ont été catégoriquement déniées par le groupe armé. Le 25 août 2017, 69 habitants du village de Ah Nauk Kha Maung Seik ont été entourés par l’ARSA et 53 d’entre eux tués dont 23 enfants. Les survivants, enlevés et emmenés au Bangladesh, ont été épargnés après avoir promis de se convertir à l’Islam. Le même jour, 46 habitants hindous du village de Ye Bauk Kyar ont disparu, supposément assassinés par l’ARSA. Leurs corps n’ont jamais été retrouvés. Les rebelles Rohingyas seraient aussi responsables du meurtre de 6 hindous du village de Myo Thu Gyi le 26 août 2017. Amnesty International encourage le gouvernement à autoriser des recherches indépendantes dans le Rakhine afin de lever le voile sur toutes les violations des droits de l’Homme qui y sont commises.
L'annuaire 
