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ECONOMIE - Un regard sur le marché Birman avec la CCI

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Écrit par Lepetitjournal Birmanie
Publié le 17 octobre 2016, mis à jour le 18 octobre 2016

Les entreprises intéressées par le marché Birman sont nombreuses mais les incertitudes dues à une politique économique qu'il reste encore à détailler le sont toutes autant et bien que la situation économique du Myanmar soit plus complexe et nuancée que cela, on peut dire que la tendance est à la stagnation.

La Chambre de Commerce et d'Industrie France-Myanmar est une équipe de 7 personnes travaillant à plein temps dont deux Français et compte 120 membres ; 40% d'entreprises Françaises, 40% de compagnies Birmanes et 20% de sociétés internationales.

À l'heure actuelle, les conditions d'entrée pour une entreprise, bien que plus souples qu'il y a quelques années, restent contraignantes ; exemples parmi d'autres, le bail d'un bâtiment, pour une entreprise, ne peut excéder un an, pas idéal pour du long terme, et un entrepreneur ne peut être seul maître à bord pour créer son entreprise, il faut en effet être au moins deux pour cela. 

Cela peut paraître insignifiant mais additionnées, toutes ces contraintes rendent le marché moins attrayant, d'autant plus quand vous avez des pays voisins moins chers et somme toute plus accueillants. Cependant, ?il y a clairement des opportunités » insiste  le directeur de la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) France Myanmar Mr Rebiere « avec notamment l'ouverture de secteurs qui sont désormais accessibles, en partenariat, aux investisseurs étrangers, comme la distribution, l'automobile, le matériel médical, les engrais ou encore l'importation d'équipements lourds.? Ces secteurs étaient jusque là 'protégés' des capitaux extérieurs. ?Le marché reste incertain et beaucoup d'entreprises attendent de voir dans quel sens va aller la politique économique du pays, comment vont évaluer les cadres juridiques mais il s'ouvre petit à petit.?

Bien qu'étant la capitale du Myanmar depuis 2005, Naypyidaw n'a pas de réel attrait économique pour une entreprise
La CCI, dont la mission première est d'aider les entreprises Françaises à s'installer en Birmanie multiplie donc les actions pour multiplier les ponts entre les deux pays en attendant que le marché ne se clarifie. Soit par l'intermédiaire de groupes de travail, d'événements et autres animations de réseau, pour ses partenaires, principalement mais également pour quiconque est intéressé, incluant bien sûr les entreprises birmanes. Dont certaines, d'après la CCI, ont tout à fait le potentiel pour s'exporter en France, d'où par exemple, ce groupe de travail intitulé 'Comment exporter en France et en Europe' et ayant intéressé une trentaine de participants. 

Mandalay, dans le nord, a également des opportunités, notamment dans l'agriculture et les communications Même si pour des raisons géographique et historique, la Chine reste le marché prioritairement visé dans cette zone.
En octobre, aura lieu à Paris le SIAL, le Salon International de l'Alimentation et la CCI travaille sur  la possibilité d'y envoyer une délégation birmane. Ce n'est pas évident de convaincre les entreprises Birmanes car celles-ci ont un déficit de confiance vis-à-vis de la compétition internationale mais également un manque de connaissance du marché extérieur. Et c'est que la CCI tente de remédier, en informant, en facilitant les échanges et les partenariats et en mettant son réseau à disposition, que ce soit pour des conseils ou des contacts directs. Car c'est bien là qu'est la vocation de la CCI, servir de lien économique entre la France et la Birmanie. Et bien qu'elle soit auto financée et ait un statut d'association, le travail de la CCI est complémentaire de celui de l'ambassade de France et son pôle économique 'Business France'. Cette dernière étant plus spécialisé sur l'attrait des entreprises au Myanmar tandis que la CCI se focalise plus sur l'intégration sur le territoire en mettant à profit son réseau, sa logistique et dispensant ses conseils et formations. 

Le recrutement est un autre service que la CCI veut développer. Ainsi la structure prévoit d'ouvrir une plate-forme d'aide à l'emploi en novembre 2016 afin de faciliter les recherches d'emploi des expatriés, de ceux qui veulent le devenir mais également des entreprises. Ce que fait déjà la CCI mais de manière plus anecdotique. Ce n'est pas que la demande est faible, bien au contraire mais les compagnies recherchent plus pour le moment des travailleurs aux compétences techniques élevées et cela n'est pas encore un point fort de l'offre birmane. C'est pour cela que les demandes en formations sont nombreuses et ce tant pour se préparer à l'export que de connaître le marché intérieur.
Sébastien Lafont-Frugier - Mardi 17 Octobre 2016

 

 

lepetitjournal.com birmanie
Publié le 17 octobre 2016, mis à jour le 18 octobre 2016

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