Depuis plusieurs jours, le hashtag #انا_نازل_عالشارع qui signifie "je descends dans la rue" a été lancé sur les réseaux sociaux en vue d'une manifestation dimanche prochain à Beyrouth. Ces appels sont accompagnés de photos de gilets jaunes frappés du cèdre libanais.
Alors que le phénomène "Gilets Jaunes" a gagné Israël, l'Irak et l'Egypte, le Liban est peut-être en passe de suivre la même voie.
Dimanche dernier, le partir communiste libanais (PCL), ainsi que plusieurs associations issues de la société civile, avient manifesté dans le centre-ville de la capitale contre la corruption, les taxes trop élevées et la gabegie de l'Etat. Certain manifestants portant des gilets jaunes ont été appercus dans le cortège.
Dans son appel, le PCL n'avait pas hésité à inscrire ce rassemblement dans le sillage du mouvement des "Gilets Jaunes" en France. Le secrétaire général du PCL a expliqué que le mouvement des "Gilets Jaunes", qui s'est rapidement propagé en Europe, était le signe de la colère des peuples contre ses élites et de la protestation des citoyens contre l'Etat central.
Depuis le début de la semaine, le mot clef "je descends dans la rue" en arabe fait le buzz sur Facebook et Twitter pour appeler à un "acte II" de la contestation contre le pouvoir politique, incapable pendant sept mois de s'entendre sur la formation d'un gouvernement. Ces messages d'appels sont souvent illustrés par des photos de gilets jaunes, alors que le mouvement montre des signes d'essouflement en France
Une analyse rapide des individus relayant ces messages laisse à penser que cet appel a été initié par des sympatisants du Hezbollah chiite, dont le jaune est la couleur officielle