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Gouvernement, économie, racisme…l’actu de la semaine au Liban

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Écrit par Paul Chigioni
Publié le 7 juillet 2018, mis à jour le 7 juillet 2018

L’actualité des sept derniers jours a été marquée par le surplace dans la formation du gouvernement, la présentation générale du plan économique McKinsey, de nouvelles atteintes contre les journalistes et les suites de l’agression raciste des deux Kényanes à Bourj Hammoud.
 

Surplace dans la formation du gouvernement

Les revendications des partis politiques chrétiens, sunnites et druzes continuent de retarder la formation du gouvernement. Les tensions entre les Forces Libanaises et le Courant Patriotique libre n’ont jamais été aussi fortes ces deux dernières années. Les députés sunnites proches du Hezbollah revendiquent une place face au courant du Futur du premier ministre Saad Hariri et les deux leaders druzes Walid Joumblatt et Talal Arslane se disputent leur part. Seul le Hezbollah et le mouvement Amal ont validé la part réservée aux chiites.

 

Economie : le plan McKinsey soutenu par le président Aoun
Mandaté en début d’année par le gouvernement Hariri, le cabinet de conseil américain McKinsey a présenté les grandes lignes de son plan quinquennal au président Michel Aoun. McKinsey a fait des propositions pour diversifier l’économie libanaise, le tout alors que la communauté internationale s’est engagée à prêter 9 milliards de dollars à condition que le Liban fasse des réformes de structures.

 

Racisme : suite de l’affaire d’agression des deux Kényanes à Bourj Hammoud
En situation irrégulière, l’une des deux victimes de l’agression qui avait fait réagir sur les réseaux sociaux risque d’être expulsée malgré la procédure judiciaire engagée concernant l’attaque dont elle a été victime. Pour le Mouvement antiraciste libanais, qui avait révélé l’affaire, cela compromettrait le droit à la victime de se défendre. Selon la Sûreté générale, la décision d’expulsion n’est pas encore définitive et la victime n’a pas besoin d’être présente pour se défendre.

Le 17 juin dernier, un groupe de personnes ont attaqué violemment deux employées de maison de nationalité kényane dans une rue du quartier arménien, près de Beyrouth. Un doute subsiste sur l’identité du principal agresseur. Il s’agirait d’un militaire selon le ministère de la Justice ; d’un civil d’après l’armée libanaise.


Coup dur pour les journalistes au Liban

En difficulté financière, le journal panarabe Al-Hayat a fermé dimanche son bureau de Beyrouth, laissant sur le carreau une centaine d’employés et de journalistes. Le quotidien de renom fondé dans la capitale libanaise en 1946 va se focaliser sur son édition papier en Arabie Saoudite.
Sur un autre plan, le journaliste Fida' Itani a été condamné à 4 mois de prison pour diffamation contre le ministre sortant des Affaires étrangères Gebran Bassil. Plusieurs journalistres ont été poursuivis et condamnés ces derniers mois. Pour rappel, le Liban est classé à la 100ème place sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.

 

Les deux-tiers du Liban-Sud déminés
12 ans après l’offensive israélienne contre le Hezbollah, l’armée libanaise et les Nations unies ont achevé le déminage de 67%, soit les deux tiers, du territoire du Liban-Sud. La bande frontalière n’a toujours pas été nettoyée. Selon les derniers chiffres, près de 60 personnes ont été tués par des mines antipersonnelles dans la région et il resterait environ deux millions de bombes à sous-munitions.

 

Paul stagiaire
Publié le 7 juillet 2018, mis à jour le 7 juillet 2018

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