"Nous sommes la rivière" : repenser les droits de la nature lors de la Nuit des idées berlinoise

A l’école, on apprend que les arbres, les écosystèmes, les cours d’eau, les brins d’herbes sont des « êtres vivants ». De quel droit avons-nous, alors, en tant que personnes humaines, mais fondamentalement « être vivants », imposé notre domination ? Depuis 1972 et les travaux de Christopher D. Stone, la théorie du « soulèvement légal » de la nature émerge. Ce mouvement philosophique vise à considérer les rivières, les forêts, les montagnes, comme des entités juridiques à part entière, disposant de droits et de protection légale. Par exemple, la rivière Whanganui, en Nouvelle-Zélande, est dotée d’un statut juridique depuis 2017.

C'est donc autour de cette « révolution silencieuse » et plus particulièrement des rivières, que seront organisés discussions, ateliers participatifs, performances et projections le week-end du 4 et 5 juillet lors de la Nuit des idées par l’Institut français d’Allemagne. La Spree pourrait-elle entrer au tribunal ? La question sera abordée. 

En co-curation avec l’artiste et écrivain Camille de Toledo, c'est aussi l’occasion d’échanger avec le chercheur et écrivain français, le tout dans le cadre unique de la Floating University, centre de recherche et d’éducation installé dans le bassin de rétention des eaux pluviales de Tempelhofer Feld. 

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