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L'Espagne annonce la fin du "Golden Visa"

Le Golden Visa permettait aux investisseurs d'obtenir un permis de résidence pour l'achat d'un logement de plus d'un demi-million d'euros.

Maison de luxe EspagneMaison de luxe Espagne
pexels-pixabay
Écrit par Lepetitjournal Barcelone
Publié le 10 avril 2024, mis à jour le 11 avril 2024

Le gouvernement met fin au "Golden Visa". Pedro Sánchez a annoncé que l'Exécutif entamera la procédure pour éliminer l'octroi de ce document qui permet d'accéder au régime de résidence lorsqu'on investit plus d'un demi-million d'euros dans l'immobilier. "Nous allons prendre les mesures nécessaires pour garantir que le logement soit un droit et non une activité spéculative", a-t-il annoncé.

0,1% des achats immobiliers

Pour Francisco Iñareta, porte-parole du portail immobilier idealista, "la mesure annoncée n'aura aucun impact sur le marché immobilier. Selon les dernières données officielles, moins de 5.000 permis de séjour de ce type ont été accordés en Espagne entre 2013 et 2022, soit moins de 0,1% des 4,5 millions de logements vendus au cours de la même période. L'achat par des étrangers non ressortissants de l'UE n'a donné lieu à aucun problème en Espagne". 
 

Le "Golden Visa" est devenu populaire en Espagne après la crise financière de 2008 et l'éclatement de la bulle immobilière dans notre pays. La chute des investissements étrangers a conduit le gouvernement de l'époque, dirigé par Mariano Rajoy, à créer cette mesure en 2013, destinée aux citoyens hors de l'Union européenne qui ont l'intention d'investir en Espagne pour y obtenir un permis de séjour.

 

Selon les données du gouvernement, environ 94% des visas d'investisseurs sont liés à des investissements immobiliers. Des villes comme Barcelone, Madrid, Malaga, Alicante, Palma et Valence sont les plus demandées pour ce type d'opérations. L'Espagne suit ainsi les traces de pays comme le Portugal qui, il y a quelques mois, a également décidé d'abolir cette mesure dans le cadre d'un plan plus large visant à lutter contre l'escalade des prix à l'achat. D'autres pays, comme l'Italie ou la Grèce, le maintiennent.

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