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ZBE : les véhicules "polluants" pourront circuler davantage à Barcelone

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Écrit par Perrine Laffon
Publié le 12 octobre 2022, mis à jour le 12 octobre 2022

La municipalité barcelonaise a décidé d'assouplir les restrictions de circulation environnementales. Explications.

 

Comme dans de nombreuses agglomérations européennes, la zone de faibles émissions (ZBE) a été mise en place à Barcelone en 2020 afin de réduire la contamination liée à la circulation. Les véhicules considérés les plus polluants, ceux qui n'ont pas reçu d'étiquette environnementale, ne peuvent pas circuler dans cette zone qui englobe les périphériques (rondas) d'accès à la ville.

Certains ont du déménager ou revoir complètement leur organisation de famille après s'être retrouvés du jour au lendemain sans véhicule utilisable

Les conducteurs ont fait pression

La mise en place de la ZBE a supposé un changement brutal pour les Barcelonais dont les véhicules ne sont plus autorisés à circuler. Certains d'entre eux ont du déménager ou revoir complètement leur organisation de famille après s'être retrouvés du jour au lendemain sans véhicule utilisable. Plusieurs dizaines de milliers d'entre eux se sont rassemblés sous une plateforme citoyenne et ont saisi le Tribunal de justice catalan afin de faire annuler les restrictions de circulation imposées par la mairie de Barcelone. La justice soutenant les conducteurs lésés, la mairie a émis un recours : la ville a alors décidé de modifier les conditions d'application de la ZBE avant que la sentence du tribunal ne soit confirmée.

Les propriétaires de véhicules contaminants aux revenus les plus faibles pourront circuler, puisqu'il s'agit supposément des personnes qui n'ont pas la possibilité de s'acheter un nouveau véhicule

Des critères polémiques

La mairie de Barcelone a annoncé la semaine dernière un assouplissement des restrictions de circulation dans la ZBE de l'aire métropolitaine, afin "d'introduire des améliorations sociales et des facilités pour l'usage occasionnel de véhicules". Ce sont précisément les critères d'octroi des autorisations de circuler qui ont suscité la polémique. En effet, une condition de revenus sera désormais appliquée : les propriétaires de véhicules contaminants aux revenus les plus faibles pourront tout de même circuler, puisqu'il s'agit supposément des personnes qui n'ont pas la possibilité de s'acheter un nouveau véhicule. Cette exception s'appliquera aux personnes dont les revenus ne dépassent pas deux fois un indice appelé IPREM. Tous les foyers percevant moins que le seuil de revenus à ne pas dépasser (établi à 1.158 euros par mois pour une personne seule) pourront circuler librement tout au long de l'année même si leur véhicule est très polluant.

Des autorisations ponctuelles

L'ensemble des propriétaires de véhicules affectés par les restrictions de circulation, quelque soit leur niveau de revenus, pourront également bénéficier de certaines autorisations complémentaires afin de pouvoir circuler dans la zone de faibles émissions. La mairie a décidé de porter à 24 (au lieu de 10) le nombre de jours de circulation dont peuvent bénéficier annuellement les véhicules sans étiquettes environnementale.

Des autorisations de circulation temporaires seront fournies dans certaines situations:

  • Si vous avez acheté un nouveau véhicule répondant aux nouveaux critères environnementaux, vous pouvez continuer de circuler avec l'ancien véhicule sans étiquette en attendant de le recevoir.
  • Les véhicules sans étiquettes de professionnels à moins de 5 ans de la retraite pourront continuer à circuler.
  • Les véhicules sans étiquettes de personnes nécessitant accéder à la ville pour des soins médicaux pourront circuler le temps de leur traitement médical.
  • Les véhicules qui effectuent des tâches de maintenance dans des ateliers.
perrine laffon
Publié le 12 octobre 2022, mis à jour le 12 octobre 2022

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