Écrit par Lepetitjournal Barcelone
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 13 novembre 2012
David, Marseillais de 30 ans, a posé il y a deux ans ses valises à Barcelone, un contrat de travail en poche. Un ami lui avait parlé de ce poste vacant : chercheur en chimie à l'UB, l'université de Barcelone. Le contrat de 23 mois achevé, David s'est retrouvé au chômage, mais la version espagnole est bien moins tendre que la française
David Amantia, à la recherche d'un emploi à Barcelone
"C'était trop beau !" S'exclame-t-il. "Pour mon premier emploi, je participais à un projet européen". La dernière année, il gagnait même 2.000 euros nets. Au chômage il perçoit 915 euros par mois pendant sept mois. "Ici, tu ne peux toucher le chômage que si tu as travaillé un an minimum, sachant que la durée et le montant sont proportionnels à ton ancienneté et à ton salaire de base". Cela équivaut à 70% du salaire les six premiers mois, puis 60% les mois suivants. Le problème est que ce revenu est plafonné à 915 euros nets pour deux ans maximum. A noter également qu'à la différence de la France, un licenciement ne donne par forcément le droit au chômage!
Un entretien en trois mois
Depuis qu'il est "inactif", David se lève tous les matins à huit heures, consulte ses mails, envoie CV et lettres de motivation concernant les offres qu'il a dénichées sur infojob, monster, le site Internet de La Vanguardia ou encore les murs de la fac. Sur ces murs, il a repéré une seule annonce qui a débouché sur un entretien, malgré son titre de docteur en chimie et sa maîtrise parfaite de l'anglais. Une difficulté qu'il explique ainsi : "normalement, le premier boulot est le plus dur à trouver, mais ce n'a pas été mon cas. Ce travail ne m'a pas fourni les contacts qui m'auraient permis de trouver autre chose."Du reste, il doit pointer à l'Inem -l'agence espagnole pour l'emploi- une fois tous les deux mois, pour signer un papier. Mais les offres qu'on lui propose sont loin de correspondre à ses attentes. "A 30 ans, je ne veux plus de petits boulots ! Je recherche un poste dans l'industrie pharmaceutique."Mais David est philosophe : "C'est la première fois de ma vie que je n'ai rien à faire, alors je suis encore assez tranquille. J'ai un long article à écrire pour une revue spécialisée et tout mon appartement à repeindre ! J'en profite également pour suivre un cours de catalan et cuisiner de bons petits plats à ma fiancée, qui est d'ici. C'est pour elle que je ne suis pas tenté de rentrer en France !"
Propos recueillis par Claire ROQUIGNY. (www.lepetitjournal.com) 27 février 2007
Contact : davidamantia57@msn.com
Le site de l'INEM : www.inem.es
David Amantia, à la recherche d'un emploi à Barcelone
"C'était trop beau !" S'exclame-t-il. "Pour mon premier emploi, je participais à un projet européen". La dernière année, il gagnait même 2.000 euros nets. Au chômage il perçoit 915 euros par mois pendant sept mois. "Ici, tu ne peux toucher le chômage que si tu as travaillé un an minimum, sachant que la durée et le montant sont proportionnels à ton ancienneté et à ton salaire de base". Cela équivaut à 70% du salaire les six premiers mois, puis 60% les mois suivants. Le problème est que ce revenu est plafonné à 915 euros nets pour deux ans maximum. A noter également qu'à la différence de la France, un licenciement ne donne par forcément le droit au chômage!
Un entretien en trois mois
Depuis qu'il est "inactif", David se lève tous les matins à huit heures, consulte ses mails, envoie CV et lettres de motivation concernant les offres qu'il a dénichées sur infojob, monster, le site Internet de La Vanguardia ou encore les murs de la fac. Sur ces murs, il a repéré une seule annonce qui a débouché sur un entretien, malgré son titre de docteur en chimie et sa maîtrise parfaite de l'anglais. Une difficulté qu'il explique ainsi : "normalement, le premier boulot est le plus dur à trouver, mais ce n'a pas été mon cas. Ce travail ne m'a pas fourni les contacts qui m'auraient permis de trouver autre chose."Du reste, il doit pointer à l'Inem -l'agence espagnole pour l'emploi- une fois tous les deux mois, pour signer un papier. Mais les offres qu'on lui propose sont loin de correspondre à ses attentes. "A 30 ans, je ne veux plus de petits boulots ! Je recherche un poste dans l'industrie pharmaceutique."Mais David est philosophe : "C'est la première fois de ma vie que je n'ai rien à faire, alors je suis encore assez tranquille. J'ai un long article à écrire pour une revue spécialisée et tout mon appartement à repeindre ! J'en profite également pour suivre un cours de catalan et cuisiner de bons petits plats à ma fiancée, qui est d'ici. C'est pour elle que je ne suis pas tenté de rentrer en France !"
Propos recueillis par Claire ROQUIGNY. (www.lepetitjournal.com) 27 février 2007
Contact : davidamantia57@msn.com
Le site de l'INEM : www.inem.es
Publié le 27 février 2007, mis à jour le 13 novembre 2012
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