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Mairie de Barcelone : Valls avec les loups

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Copie d'écran Twitter la nit a 8 TV https://twitter.com/LaNitA8tv
Écrit par Camille Guil
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 4 juillet 2018

Serait-ce bientôt la fin de ce feuilleton politique inédit ? L'annonce de la possible candidature à la mairie de Barcelone de l'ancien Premier ministre Manuel Valls a fait couler beaucoup d'encre. Arrivé à Barcelone mercredi matin, il devait finaliser les détails de sa candidature dans la capitale catalane. Pour l'ancien Premier ministre, la question est bien de survivre, politiquement, de l'autre côté de la frontière. Si Manuel Valls n'est pas Kevin Costner, les Apaches, eux, sont farouchement décidés à défendre leur indépendance.

 

Le 20 avril, lorsqu'un journaliste catalan lui posait la question de sa candidature sur la chaîne publique TVE, Manuel Valls répondait "Je vais y réfléchir". Après des mois d'hésitation, il semblerait que l'hypothèse se précise. Après avoir réitéré son intérêt pour la mairie de Barcelone, lundi sur 8TV, il est aujourd'hui à Barcelone, selon La Vanguardia, pour finaliser sa candidature. C'est sous l'étiquette de Ciutadans, parti de centre droit, et première formation politique de Catalogne depuis les élections de décembre 2017, qu'il pourrait finalement décider de se lancer. Toujours selon La Vanguardia, Manuel Valls aurait déjà réuni une équipe de conseillers et multiplié les rencontres avec des représentants de la société civile barcelonaise : commerçants, journalistes, chefs d'entreprises, responsables d'association et élus locaux pour évoquer sa candidature et évaluer ses chances. Selon son entourage, les retours auraient été très positifs.

 


A la télévision, Manuel Valls répond aux critiques

 

Lors de son intervention à la télévision du début de semaine, il a simplement affirmé "J'y pense beaucoup", en parlant de sa candidature, en restant évasif. "Je suis français et catalan et j'aime beaucoup Barcelone et ses valeurs de patriotisme européen" a-t-il expliqué depuis Santander, où il a en outre participé à un colloque à l'Université Menéndez Pelayo (UIMP).
Il a également anticipé les critiques sur sa méconnaissance de la capitale catalane, en déclarant "Je suis né à Barcelone, j'y suis beaucoup allé et pendant plusieurs années, j'ai été maire d'une ville compliquée aux alentours de Paris (Evry) et Premier ministre français. Dire que je ne peux pas être maire c'est avoir une vision très étriquée. Pour moi, Barcelone c'est des grands projets, l'optimisme et sa population, elle mérite d'autres débats, plus généraux".
Concernant sa position sur l'indépendantisme, s'il a fait réagir avec une position clairement marquée sur le sujet, lors de son interview, il a adopté un point de vue plus européen pour aborder la question, "Je défendrai toujours le fait que l'Europe puisse réagir avant et dire aux Catalans qu'il n'y a pas de futur en dehors de l'Espagne, et que s'ils sortent de l'Espagne, ils ne resteraient pas dans la zone euro ni l'Union européenne".

 

 

Des sondages qui ne sont pas encourageants

 

Alors, si la mairie de Barcelone l'attire tant, pourquoi Manuel Valls hésite-t-il ? C'est peut-être parce qu'un échec à Barcelone pourrait mettre fin à sa carrière politique. Car si l'ancien Premier ministre confirme sa candidature, cela impliquerait non seulement qu'il déménage dans la capitale catalane mais aussi qu'il se retire de la vie politique française.
Et le dernier sondage réalisé entre le 4 et le 14 juin par la Mairie de Barcelone ne va pas faciliter son choix. Les chiffres, sur un échantillon de 800 personnes inscrites sur le registre municipal de Barcelone, affirment que C's atteindrait à peine les 5 points. La maire sortante, Ada Colau, est donnée favorite avec 16,2%, suivie d'Alfred Bosh (ERC) avec 12,4%.

 

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Source : Mairie de Barcelone

 

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