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La presse espagnole se penche sur l'anti-masque français

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Dan Burton
Écrit par Perrine Laffon
Publié le 16 septembre 2020, mis à jour le 16 septembre 2020

Les mouvements "anti-masque" et "anti-vaccin", davantage développés en France, commencent à faire des adeptes en Espagne.

 

Au États-Unis mais aussi en Europe, principalement en Allemagne et en France, le mouvement négationniste anti-masque prend de l'ampleur. La presse espagnole s'intéresse de plus en plus aux protestations et aux réactions des voisins de l'Hexagone face aux restrictions imposées par les autorités sanitaires, qui semblent être plus revendicatives et plus nombreuses en France qu'en Espagne.


Profil type : femme cinquantenaire conservatrice

Le journal espagnol El Periodico s'est intéressé cette semaine à la personnalité des membres du mouvement anti-masque français. Le profil type d'un anti-masque français serait une femme dans "63% des cas, d'une cinquantaine d'année environ, possédant des études supérieures (Bac+2 en moyenne) et une orientation politique de droite conservatrice". Le journal s'est appuyé sur une étude de la Fondation Jean Jaurès qui se penche sur les caractéristiques sociodémographiques du mouvement anti-masque dans l'Hexagone. 

En France comme en Espagne, les anti-masques présentent des caractéristiques similaires : complotistes dans la grande majorité des cas, ils expriment une grande méfiance envers les institutions politiques et médiatiques et sont particulièrement perméables aux thèses conspirationnistes. En France, 60% des anti-masques feraient confiance aux informations de blogs ou de sites Internet, et 51% d'entre eux confieraient dans les informations disponibles sur les réseaux sociaux. En revanche, seules 14 % des personnes anti-masques disent confier dans les informations présentes dans les journaux papier, et 2 % dans les informations présentées à la télévision.


Des poursuites judiciaires en France comme en Espagne

Les membres des mouvements "antis" s'organisent et certains passent à l'action pour protester contre les décisions qui leur sont imposées, et qu'ils considèrent comme une atteinte à leurs libertés fondamentales. En France comme en Espagne, des militants se sont réunis en groupements d'associations de consommateurs afin d'entreprendre des démarches juridiques. 

En France, le tribunal administratif de Lyon a donné raison à une association qui dénonçait le fait "qu'aucun élément convaincant n’avait été avancé par le préfet pour expliquer les raisons pour lesquelles il serait nécessaire d’imposer le port du masque de protection d’une manière aussi générale et absolue". La justice a donc été obligée de revoir son arrêté préfectoral sur le port obligatoire du masque. 

En Espagne, l'association de défense des consommateurs ACUS a porté un recours en justice contre l'usage obligatoire du masque, et contre l'utilisation de biocides pour la désinfection.  
 

perrine laffon
Publié le 16 septembre 2020, mis à jour le 16 septembre 2020

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