Lancée à l’assaut des palmarès internationaux, Barcelone décroche la première place nationale dans le dernier Happy City Index. Derrière la mer, les tapas et l’architecture, une ville qui soigne ses citoyens et les rend heureux !


Sable fin, palmiers, Gaudí en arrière-plan… Barcelone coche toutes les cases de la carte postale méditerranéenne. Mais derrière la vitrine, la ville avance ses pions sur le terrain du bien-être urbain. Selon le Happy City Index 2025 – classement mondial piloté par l’Institute for Quality of Life et fondé sur six grands indicateurs (gouvernance, environnement, économie, mobilité, santé, citoyenneté) – la capitale catalane décroche une 22e place mondiale, s’imposant comme la ville la plus “heureuse” d’Espagne, loin devant Madrid, Saragosse ou Bilbao.
Si le soleil chauffe les dalles de la Barceloneta, c’est la politique publique qui réchauffe les indices de qualité de vie. Gouvernance participative, système de santé accessible, mobilité douce : Barcelone n’a pas juste du style, elle a une méthode. Avec 875 points au compteur, elle grimpe dans la catégorie or du classement – un club très fermé réservé aux 31 premières villes de la planète.
Top 10 des villes les plus heureuses du monde en 2025
- Copenhague (Danemark) – 1.039 points
- Zurich (Suisse) – 993 points
- Singapour – 979 points
- Aarhus (Danemark) – 958 points
- Anvers (Belgique) – 956 points
- Séoul (Corée du Sud) – 942 points
- Stockholm (Suède) – 941 points
- Taipei (Taïwan) – 936 points
- Munich (Allemagne) – 931 points
- Rotterdam (Pays-Bas) – 920 points
L’Europe domine ce palmarès 2025 avec 20 villes sur 25, et le Danemark en étendard du bonheur nordique.
Dans les rues de Barcelone, la guerre aux déchets est déclarée
Les villes espagnoles dans le classement Happy City 2025
|
Rang mondial |
Ville |
Catégorie |
|
22 |
Barcelone |
Or |
|
52 |
Bilbao |
Argent |
|
84 |
Saragosse |
Argent |
|
106 |
Valence |
Bronze |
|
132 |
Madrid |
Bronze |
|
166 |
Vigo |
Bronze |
Pourquoi Barcelone séduit-elle ?
À première vue, Barcelone a tout pour plaire. Le soleil brille, la mer scintille, les touristes s’éparpillent sur les Ramblas comme du sucre glace. Mais si la capitale catalane décroche aujourd’hui le titre de ville la plus heureuse d’Espagne, ce n’est pas pour ses clichés de carte postale. C’est parce qu’elle a su prendre le virage de la modernité.
Et l’un des piliers de cette transformation, c’est l’écologie urbaine, assumée comme une priorité politique. Les superilles – ces super-îlots rendus aux piétons et aux cyclistes – ont redessiné plusieurs quartiers, désengorgeant des artères saturées, ouvrant des espaces de respiration là où le bitume régnait.
La ville mise aussi sur un modèle de santé publique robuste et sur une gouvernance participative. Les habitants sont régulièrement sollicités dans les grandes décisions, via des plateformes numériques ou des assemblées locales.
Mais tout n’est pas rose sous le soleil catalan. Barcelone traîne aussi ses boulets. Le tourisme de masse, s’il alimente l’économie locale, pèse lourd sur le quotidien des habitants. Loyers en hausse, quartiers saturés, commerces traditionnels remplacés par des enseignes standardisées… La ville donne parfois l’impression de se transformer en un grand parc à thème. Et la question de la sécurité, notamment dans les zones les plus fréquentées, reste sensible.
En tout cas, Barcelone séduit parce qu’elle cherche, tâtonne, invente. Elle avance entre ombre et lumière, entre promesses vertes et tensions sociales. Et si elle est aujourd’hui en haut du classement, c’est peut-être moins pour ce qu’elle est que pour ce qu’elle aspire à être.
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