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21D: retour sur une campagne pas comme les autres en Catalogne

drapeau catalandrapeau catalan
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Écrit par Eva Sannino
Publié le 19 décembre 2017, mis à jour le 19 décembre 2017

L’échéance du 21 décembre arrive à grand pas : les différents candidats aux législatives du Parlement Catalan achevaient hier la course électorale qui déterminera l’avenir de la Communauté Autonome.

 

En l’espace de quelques mois, les questions indépendantistes de la Catalogne ont connu des rebondissements inattendus. Après l’épisode du référendum du 1er octobre, c’est la déclaration unilatérale d’indépendance prononcée par Carles Puigdemont qui a déclenché la réaction du gouvernement central. L’activation de l’article 155 par Mariano Rajoy a entraîné la dissolution du Parlement régional à Barcelone et la mise en place de nouvelles élections, le 21 décembre prochain. Le coup d’envoi de la campagne le 5 décembre a laissé place à l’affrontement des sept principaux partis en lice, partagés sur la question de l’indépendance.

 

Démarrage en force


La veille du lancement de la campagne, la Cour Suprême espagnole a maintenu l’incarcération d’Oriol Junqueras, chef de file du parti indépendantiste ERC. Deux jours plus tard, les élections en Catalogne était le sujet de prédilection au Congrès des Députés le jour de la Constitution, le 6 décembre. Le lendemain, 45.000 indépendantistes catalans manifestaient en Belgique leur soutien à Puigdemont, l’ex-Président en exil. Entre un candidat qui fait campagne depuis Bruxelles et des personnalités politiques qui prônent leurs programmes depuis leurs cellules, cette suite d’événements donnaient déjà en amont un aspect unique à ces élections.

 

Des débats enflammés


Le 8 décembre, les candidats ont pu s’exprimer lors d’un premier débat télévisé sur RTVE. Au cours de l’échange, les accusations ont fusé. Jordi Turull, du parti de Puigdemont, a dénoncé le rôle du Parti Populaire dans l’instabilité gouvernementale en Catalogne, ce à quoi le candidat du groupe de Mariano Rajoy, Xavier Garcia Albiol, a répondu que les indépendantistes étaient les seuls responsables du "coup d’Etat" dans la région et de la fuite des entreprises. Carles Riera, du parti anticapitaliste et indépendantiste CUP, a quant à lui comparé le Parti Populaire et Ciudadanos à des partis "néo franquistes". Dimanche et lundi derniers, les deux derniers débats de la campagne, diffusés respectivement sur la Sexta et TV3, ont montré une fracture parmi les indépendantistes. Au terme de la campagne, seul le candidat de Junts per Catalunya soutient le retour de Puigdemont à la tête de la Communauté.

 

La campagne sur les réseaux sociaux


Les leaders des partis indépendantistes n’ont certes pas tous pu assister aux séquences télévisées, mais ils mènent leur combat sur un autre terrain : Internet. Ainsi, les trois groupes ERC, JxCAT et CUP rassemblent 75% des interactions sur Twitter et Facebook parmi les sept partis participants selon La Vanguardia. La Gauche Républicaine de Catalogne comptabilise ainsi 232.000 interactions, contre 32.000 pour le Parti Populaire.

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