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VIE : un engagement d’avenir pour les jeunes diplômés

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courtoisie CCE
Écrit par La rédaction de Bangkok
Publié le 17 décembre 2019

Le système de Volontariat International en Entreprises (VIE) a la cote. Attirés par une expérience rémunérée à l'étranger, de plus en plus de jeunes diplômés français y voient un bon moyen d'entrer rapidement mais en douceur dans la vie active

Le système du Volontariat International en Entreprises (VIE) connaît un succès croissant auprès des jeunes dans le monde entier. Entre 2004 et 2007, le nombre de jeunes diplômés français qui ont effectué un VIE a doublé, passant de 2.694 à 5.436. Lancé en 2001, en remplacement du service national en coopération, le VIE est une sorte de CDD de 6 à 24 mois pour jeunes diplômés garantissant un cadre sûr et des avantages aussi bien pour le volontaire que pour l'entreprise qui le recrute (voir notre encadré). Un bon moyen pour des jeunes de 18 à 28 ans d'entrer confortablement dans la vie active et d'enrichir leur CV par une vraie expérience professionnelle rémunérée à l'étranger.

En 2007, 22% des VIE ont choisi l'Asie. Et si la Thaïlande n'accueille encore que 4,45% d'entre eux, les effectifs dans le royaume ont considérablement augmenté : de sept en 2002, leur nombre est passé à 53 en 2007 et à la mi-2008, ils étaient déjà 51 à avoir accepté une mission ! "La Thaïlande attire de plus en plus de jeunes diplômés, confirme Benjamin Conrazier, lui-même VIE chez AGS FourWinds et organisateur de soirées dédiées aux volontaires. Les offres restent assez réduites, poursuit-il, mais il y a de bons postes à pourvoir et la qualité de vie dans ce pays est très attractive".

Des salaires et une qualité de vie qui séduisent

Le statut d'un VIE est par ailleurs très attractif. En Thaïlande, les volontaires bénéficient par exemple d'une indemnité mensuelle d'environ 1.900?. Parmi la cinquantaine de Français qui ont choisi la Thaïlande, Antoine Binachon, 24 ans, effectue une mission de 12 mois pour l'entreprise Essilor à Bangkok. Après avoir terminé ses études d'ingénieur en France, il a décidé de tenter l'expérience.

"J'ai découvert ce système par le bouche-à-oreille, explique Antoine. L'idée de partir un an en Thaïlande m'a enchanté, avec en plus tous les avantages d'un VIE, c'est formidable : on ne paye pas d'impôt et on cotise pour notre retraite, c'est quand même intéressant pour un premier job !", se réjouit-il. Beaucoup bénéficient également d'un poste à responsabilités, contribuant encore davantage à développer leur savoir-faire. "Ici, on m'a donné une mission très qualifiée que l'on ne m'aurait certainement pas proposée en France, confie Antoine, c'est une expérience en or qui sera un vrai plus sur mon CV". Enfin, 70% des VIE reçoivent une proposition d'embauche à l'issue de leur mission, selon UBI France.

Le VIE a donc la cote. Le gouvernement entend d'ailleurs doubler les effectifs en 2009 et localement des initiatives se développent pour y contribuer. Ainsi, les institutions liées au commerce extérieur français ont lancé le "Grand Prix VIE". Ce prix qui récompense la performance, l'expérience ou encore l'intégration dans l'entreprise et le pays d'accueil est organisé pour la première fois cette année en Thaïlande où le jury devra départager 21 candidats en septembre. "Nous avons reçu des propositions d'autres CCE d'Asie du sud-est qui sont intéressés pour organiser un Grand Prix dans l'ensemble de l'ASEAN", indique Paul Dumont, président des Conseillers du Commerce Extérieur de la France en Thaïlande (CCEF).

Aurélien BARBIN mardi 29 juillet 2008

Quelques conditions pour un VIE
Pour pouvoir souscrire un volontariat international en entreprise (VIE) ou en administration (VIA), il faut obligatoirement avoir entre 18 à 28 ans, être Français ou Européen, être en règle avec le service national, avoir un casier judiciaire vierge et être apte physiquement. Il concerne tous les domaines professionnels dans la plupart des pays du monde. L'entreprise ou l'administration qui reçoit un volontaire doit quant à elle avoir son siège social en France. Cette condition devrait cependant être assouplie.

Les entreprises y trouvent aussi leur compte.-
A première vue, un VIE représente un investissement non négligeable pour une entreprise malgré les exonérations de charges sociales et patronales : "Un VIE coûte environ 30.000 euros par an à l'entreprise,"explique Paul Dumont, directeur des Conseillers du Commerce Extérieur de la France en Thaïlande (CCEF), ce qui, ici, peut quasiment représenter la même charge que pour un cadre local. Néanmoins, un certains nombre d'employeurs trouvent des compensations intéressantes surtout dans le contexte thaïlandais ou les taux de "turn over"sont particulièrement élevés. "Il y a une sécurité salariale avec un VIE car il reste le temps de son contrat, explique Paul Dumont, ce n'est pas toujours évident avec un employé thaïlandais qui peut, du jour au lendemain, démissionner et mettre l'entreprise dans une situation délicate". Par ailleurs, UBI France, qui est un établissement public dépendant du Ministre délégué au Commerce extérieur et de la DGTPE, joue un rôle de garant entre l'employeur et le volontaire. En plus d'assurer le suivi de la rémunération des VIE et de leur mission, UBI France garantit à l'entreprise la qualification du VIE dans le domaine recherché par cette dernière. "Le niveau de qualification est important, explique Michel Terlon Directeur d'Essilor Thaïlande, les Français dans des secteurs très spécifiques sont vraiment très bien formés par leur école et apportent beaucoup à une entreprise". (LPJ ? 29/07/2008)

En savoir plus
Notre brève sur le Grand Prix VIE http://www.lepetitjournal.com/content/view/28894/1013/
Le site officiel des VIE http://www.civiweb.com/
Le site d'UBI France http://www.ubifrance.fr/

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Publié le 29 juillet 2008, mis à jour le 17 décembre 2019

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