Une ressortissante chinoise a été placée en quarantaine en Thaïlande atteinte par une souche mystérieuse de coronavirus, ont annoncé lundi les autorités locales. C’est la première fois que le virus est détecté hors de Chine.
Les autorités thaïlandaises renforcent la surveillance dans les aéroports en vue des festivités du Nouvel An lunaire qui démarrent le 25 janvier et pour lesquelles des centaines de milliers de touristes chinois sont attendus dans le royaume.
Un homme de 61 ans est décédé d'une pneumonie, un symptôme de la maladie, dans la ville de Wuhan, dans le centre de la Chine, après une épidémie du virus qui n’a pas encore pu être identifié.
Au total, 41 cas de pneumonie ont été signalés en Chine. Selon des tests préliminaires de laboratoire évoqués par les médias d'État chinois, ces cas pourraient provenir d'un nouveau type de coronavirus.
Les coronavirus sont une famille de virus qui peuvent provoquer des infections allant du rhume au SRAS. Certaines formes du virus provoquent des maladies moins graves, tandis que d'autres, comme celui qui cause le MERS, sont beaucoup plus graves.
La commission municipale de la santé de Wuhan a indiqué lundi que sept des 41 personnes avaient été autorisées à rentrer chez elles mais six restaient dans un état grave.
Le ministère thaïlandais de la Santé a déclaré lundi que sur 12 passagers mis en quarantaine depuis le 3 janvier, les résultats de laboratoire montrent qu'une femme chinoise de 61 ans était porteuse d’une souche du coronavirus.
La femme, qui a été mise en quarantaine mercredi, a reçu des soins et était suffisamment en bonne santé pour rentrer chez elle, a indiqué le ministère.
"Avoir pu identifier un patient montre que notre système de surveillance est efficace. Nous sommes convaincus que nous pouvons gérer la situation", a déclaré à la presse la ministre de la Santé, Anutin Charnvirakul.
Des fonctionnaires chinois et thaïlandais travaillent avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
L'épidémie chinoise semble être liée à un seul marché de fruits de mer à Wuhan et ne s'est pas jusqu'à présent étendue au-delà, a déclaré l'OMS.
"La possibilité que des cas soient identifiés dans d'autres pays n'était pas inattendue, et cela explique pourquoi l'OMS appelle à une surveillance et une préparation actives dans d'autres pays", indique son communiqué, précisant que le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, consultera des experts internationaux pour évaluer les risques en cas d’épidémie et décider si une réunion d'urgence est nécessaire.