Une véritable chasse à l’homme est lancée en Thailande après un Français et une Thaïlandaise soupçonnés d’être impliqués dans l’assassinat sordide d’un expatrié italien.
Les autorités thaïlandaises sont à la recherche depuis lundi 22 janvier d’une jeune femme thaïlandaise de 38 ans, et de son petit ami français âgé de 33 ans, tous deux accusés du meurtre et démembrement d’un expatrié italien, selon des informations rapportées par le Bangkok Post.
L’affaire commence le 19 janvier par la découverte du torse, des bras et d’une jambe droite de Giuseppe de Stefani, ressortissant italien âgé de 61 ans, dans une forêt de la province de Phichit dans le centre de la Thaïlande. C’est d’abord grâce à un tatouage, situé sur le mollet droit du cadavre, que les policiers ont pu retrouver l’identité de la victime confirmée plus tard, par la fille de la Thaïlandaise recherchée.
Guidés par plusieurs témoignages de riverains les policiers sont passés aux abords du domicile du couple et les ont vus en train de laver leur voiture, avant d’apprendre par d’autres témoins que les deux s'affairaient sur le véhicule depuis un long moment déjà. C’est alors que le couple a pris la fuite à bord de ce même véhicule, une Toyota Yaris de couleur bronze (immatriculée กค -1374).
Selon les premiers éléments de l’enquête, la jeune femme était engagée dans un triangle amoureux avec la victime et un expatrié français, chez qui elle résidait.
La perquisition de la maison des suspects présumés a permis de mettre au jour des preuves accablantes qui semblent confirmer la possible implication du couple dans l’affaire. Parmi ces nouveaux éléments figure une lettre écrite par De Stefani adressée à la jeune femme disant "Tu m’as dit que tu m’aimais uniquement car tu voulais de l’argent. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’autant mauvais que toi".
Le général de police Thawatchai affirme que d’autres personnes sont sans doute impliquées dans ce meurtre, d’après le visionnage des caméras de surveillance.
Selon Channel 7 et le journal Khaosot, la police auraient suivi leur trace dans la province de Khampheng Phet puis celle de Tak et pense qu’ils pourraient essayer de franchir la frontière pour passer en Birmanie.
Le journal The Nation rapporte que le suspect français aurait fait l’objet d’une interdiction d’entrée sur le territoire thaïlandais, mais serait malgré tout entré illégalement par la frontière laotienne. Contactée par téléphone, l’ambassade de France n’a pas souhaité a ce stade de l’affaire nous donner davantage de détails.