Vendredi dernier, un attentat à la bombe et plusieurs incendies criminels ont meurtri le sud de la Thaïlande. Pourtant, la trêve du ramadan 2013 aura été, jusqu'à présent, moins meurtrière que la précédente.
A quelques jours de la fin du ramadan (le 18 août), la violence s'est accrue dans les trois provinces du sud thaïlandais. Vendredi dernier, la première attaque a eu lieu de nuit avec le déclenchement d'incendies dans plusieurs usines de caoutchouc et d'une tour de transmission de télécommunications dans la province de Yala. Toujours à Yala, une bombe a explosé sur le passage d'une patrouille de rangers, dans le district de Yaha, tuant un officier. Dans la province de Pattani, des incendies ont ravagé un magasin de moto, une épicerie située près de la station de police de Khok Po et un magasin de vêtements. Deux personnes ont été blessées et environ 60 motocyclettes détruites. Dans la province de Songkla, un entrepôt de meubles et quelques maisons de villageois ont été brûlés sans faire de victimes.
Ce vendredi de feu ponctue une semaine sanglante au cours de laquelle 9 personnes ont été tuées – la plupart des fonctionnaires – et 20 personnes blessées dans des attentats ou des fusillades. La police a dénombré un total de 13 attaques. "Ces incidents visent à susciter le chaos", a déclaré le général Paradorn Pattanatabut, secrétaire général du Conseil national de sécurité de la Thaïlande en visant directement les rebelles séparatistes du BRN (Barisan Revolusi Nasional) alors que celui-ci s'est engagé à respecter la trêve pendant le ramadan. L'armée thaïlandaise a toutefois reconnu que le ramadan 2013 devrait être moins meurtrier que le précédent. Selon le colonel Pramote, cité par le Wall Street Journal, "le nombre d'attaques au cours de la période du Ramadan a chuté d'environ 39% et les pertes en vies humaines ont baissé de 37%".
FP mardi 6 août 2013