La journée mondiale de lutte contre le paludisme s'est déroulée hier, et les efforts déployés depuis dix ans dans la région d'Asie du Sud-est pourraient être mis à mal par le développement d'une résistance à l'artemisinin, traitement qui s'est avéré particulièrement efficace pour lutter contre la maladie, d'où la mise en place d'un projet de confinement dans sept provinces à l'extrême est de la Thaïlande, ainsi qu'au Cambodge.
Alors que le parasite mourrait auparavant dans les 48 heures suivant la prise du traitement, les autorités sanitaires se sont rendu compte qu'il fallait désormais 4 à 5 jours pour obtenir une guérison. Le projet de confinement devrait utiliser un système de surveillance électronique développé par l'université de Mahidol, et qui permet d'enregistrer les cas de paludisme, la température du patient, sa photo et sa position géographique, et limiter ainsi les risques de contagion. La Thaïlande fait partie des zones à moyen et haut risque de contagion en Asie du sud-est et est toujours classée en zone de contrôle du paludisme, mais a vu son nombre de malades réduire significativement ces dernières années, a moins de deux cas pour 1.000 habitants.