Le coût de la conservation des pandas chinois sur le sol thaïlandais irrite la fondation "Les Amis de l'éléphant asiatique”. Elle estime que la Thaïlande néglige la protection de ses éléphants, figures emblématiques de son patrimoine. Et eux aussi en voie disparition.
La Thaïlande paye à la Chine 250.000 dollars chaque année par panda. Et ce tarif passera à 1 million de dollars lorsque la célèbre Lin Ping sera de retour à Chang Mai. Pour la fondation "les Amis de l'éléphant asiatique", l'addition est difficile à digérer. La fondation doute de l'utilité d'un tel investissement. Elle appelle les autorités à "traiter les éléphants thaïlandais comme un bien national" et elle exige "la mise en place d'un système similaire de conservation adopté par la Chine pour les pandas".
Lors d'un séminaire qui s'est tenu le 28 mai à l'université Kasetsart, le professeur Naris Phumpakpan a rétorqué que "les fonds de recherche sur le panda étaient utilisés pour l'étude d'autres espèces". Il a cité par exemple les études sur l'insémination artificielle du cerf, du goral chinois et du tapir. L'argument n'a pas convaincu Surapol Doungkhae de la fondation. Cité par The Nation du 28 mai, celui-ci explique qu'il est "inutile de dépenser autant d'argent sur la promotion d'un animal national d'un autre pays, tandis que le sort de nos propres éléphants est négligé". En 1989, fut décrétée l'interdiction d'exploiter les éléphants dans les exploitations forestières. Les pachydermes ont été reconvertis dans le tourisme. Aujourd'hui selon l'ONG Elephant Asia Il ne reste que 480 éléphants domestiques au "Pays du million d'éléphants". L'espèce est en danger d'extinction avec près de 90% des animaux âgés de plus de 20 ans et l'exportation des rares bébés éléphants.
FP jeudi 30 mai 2013