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Poursuivi pour diffamation, le militant Andy Hall échappe à la prison

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Écrit par Agence France Presse
Publié le 29 octobre 2014, mis à jour le 6 janvier 2020

Le militant britannique Andy Hall, auteur d'un rapport sur l'exploitation de la main-d'oeuvre dans l'industrie agroalimentaire en Thaïlande, a échappé mercredi à une peine ferme pour diffamation.

Andy Hall, âgé de 34 ans, risquait un an de prison, mais un tribunal de Bangkok a rejeté les accusations portées contre lui par l'important groupe agro-alimentaire thaïlandais Natural Fruit, qui fournit le marché européen.

"La cour rejette le dossier", a annoncé un juge, invoquant un vice de procédure par les enquêteurs, lors de cette audience ouverte à la presse.

"Les travailleurs qui se sont battus avec moi ont plus confiance dans le système" après cette décision, a commenté Andy Hall à sa sortie du tribunal, félicité par ses partisans massés devant la cour.

Il dénonçait cette procédure judiciaire, ouverte contre lui après une interview sur la chaîne Al-Jazeera, comme une "répression" visant à le faire taire.

Il y évoquait un rapport rédigé pour l'ONG finlandaise Finnwatch, qui accusait Natural Fruit de faire travailler des enfants, d'être impliquée dans le trafic d'êtres humains et de sous-payer ses ouvriers.

Activiste de premier plan en Thaïlande, notamment en faveur des sans-papiers, cet expert des migrations s'était vu confisquer son passeport par la justice.

Mais ses ennuis judiciaires ne sont pas finis: il est également accusé de non-respect de la loi informatique, un crime puni de sept ans de prison.

Andy Hall dénonce sans relâche les violations des droits des sans-papiers de Thaïlande venus des pays limitrophes, du Cambodge à la Birmanie.

Il s'est notamment impliqué récemment dans la défense des droits de deux jeunes Birmans accusés du meurtre de deux Britanniques en septembre dans le sud de la Thaïlande.

Dans cette affaire, les accusations contre les méthodes d'enquête de la police thaïlandaise se sont multipliées, mais elle assure que les deux Birmans ne sont pas des "boucs émissaires".

Lire aussi notre article du 28 août 2014 Un groupe agro-alimentaire européen dénonce le procès du rédacteur du rapport "Le bon marché a un prix"

AFP mercredi 29 octobre 2014

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