L'incendie d'une décharge d'ordures à Samut Prakan, dans la banlieue sud-est de Bangkok, qui faisait rage depuis le 16 mars, causant une forte pollution de l'air, a finalement été éteint dimanche par les pompiers, militaires et bénévoles locaux, après six jours de combat sans relâche. Les autorités ont découvert pendant ce temps que la décharge était illégale. Le Conseil des avocats de Thaïlande a proposé son aide aux riverains du site affectés par la pollution due à l'incendie et par l'activité de la décharge qui œuvrait depuis ses débuts sans complaire aux normes environnementales en vigueur. Le groupement d'avocats envisage d'engager des poursuites à l'encontre des organismes responsables, d'administration locale jusqu'au Département de Contrôle de la Pollution (PCD) en passant par le gouverneur de la province.
L'opérateur de la décharge et le locataire du terrain ont par ailleurs été inculpés la semaine dernière pour négligence et pour avoir mis la vie d'autrui en danger. Le PCD avait mesuré mercredi aux abords de l'incendie des taux de particules fines (PM10) à 350ppm, soit 7 fois la valeur limite pour la protection de la santé humaine. Les niveaux de dioxyde de souffre étaient également très élevés (de 5 à 8 ppm pour un niveau de dangerosité situé à 0.12ppm). Le Bangkok Post révélait dimanche que l'opérateur de la décharge avait effectué les démarches légales pour déclarer l'activité. Mais il n'a pas obtenu l'agrément des autorités faute de satisfaire aux dix critères de base définis par l'administration locale, et a démarré malgré tout. L'opérateur de la décharge et le locataire du terrain risquent chacun jusqu'à 7 ans et demi de prison et entre 12 et 26.000 bahts d'amende.
P.C. (http://www.lepetitjournal.com/bangkok) lundi 24 mars 2014
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