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Les vigiles anti-tsunami jouent avec les nerfs des rescapés de 2004

Écrit par La rédaction de Bangkok
Publié le 15 septembre 2010, mis à jour le 17 décembre 2019

Un groupe de survivants du tsunami de 2004 a demandé le renvoi du comité de direction du Centre national de prévention des désastres (NDWC) pour cause d'incompétence, après que des fausses alertes ont causé la panique à la suite d'un test de routine.

Lundi s'était tenu un exercice annuel de simulation des tsunamis dans le village côtier de Ban Nam Khem, dans la province de Phan Nga, en la présence du vice-Premier ministre Suthep Thaugsuban. Peu de temps après que Suthep soit parti, une fausse alerte au tsunami s'est déclenchée à la surprise des 2.500 villageois qui avaient pris part à l'exercice de simulation quelques instants plus tôt.

Les sirènes ont retenti six fois à cinq minutes d'intervalle. Croyant à un véritable danger, les habitants se sont réfugiés dans les hauteurs pour ne revenir que plusieurs heures plus tard. 

Le Centre de prévention a déclaré que des signaux avaient été envoyés par erreur depuis Bangkok à la tour anti-tsunami de Ban Nam Khem, ajoutant que cela n'aurait dans tous les cas pas dû déclencher d'alerte. "Les personnes vivant dans les zones à risque ne peuvent plus avoir confiance dans les cadres du NDWC afin d'assurer leur sécurité", explique une lettre envoyé par le groupe de survivants du tsunami de 2004. Le Vice-premier ministre a présenté hier ses excuses en assurant qu'une telle erreur ne se produirait plus. Il a cependant refusé de congédier le directeur du NDWC, Wiriya Mongkolweerapan, jugeant que cette punition serait trop sévère.

Suthep avait assuré aux villageois en préambule de l'exercice que le gouvernement avait pour "priorité de développer les capacités du personnel du NDWC afin de mieux réagir en cas de catastrophe naturelle", selon des propos repris hier par le Bangkok Post. Un exercice de prévention annuel est tenu chaque année dans les provinces de Phang Nga, Krabi, Trang, Ranong, Phuket et Satun, qui ont été les plus dévastées par le tsunami de 2004.

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