Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--

Le moine jet-setteur condamné pour le viol d’une mineure en Thaïlande

scandale moine bouddhiste thailandescandale moine bouddhiste thailande
PANUMAS SANGUANWONG / THAI NEWS PIX / AFP
Écrit par Lepetitjournal.com Bangkok avec AFP
Publié le 18 octobre 2018, mis à jour le 27 mai 2020

La fameux moine jet-setteur thaïlandais déjà condamné à de nombreuses années de prison en août pour divers méfaits, a écopé mercredi de 16 ans supplémentaires pour le viol d’une adolescente 

Wiraphon Sukphon, 39 ans, a acquis son surnom de "moine jet-setteur" après qu’un clip vidéo le montrant avec lunettes de soleil et sac Vuitton dans un jet privé avait fait le tour des réseaux sociaux en 2013.

Défroqué puis extradé des États-Unis en 2017 après 4 ans de cavale, il avait été condamné au mois d’août en Thaïlande à plusieurs peines cumulant 114 ans de prison pour fraude et blanchiment d’argent – mais selon la loi thaïlandaise, il ne doit purger que 20 ans de détention.

Mercredi, la justice thaïlandaise l’a de nouveau condamné pour le viol au début des années 2000 d’une adolescente de 13 ans qui a par la suite de cette agression donné naissance à un enfant. Le tribunal la déclaré coupable d’avoir violé et séparé l’enfant de ses parents.

Dans son verdict, le juge a estimé qu’il avait donné à la foi bouddhique une "mauvaise réputation". Cette peine de 16 ans vient s’ajouter aux 20 ans qu’il purge actuellement.

De son nom de moine Luang Pu Nen Kham, Wiraphon Sukphon menait un train de vie bien loin du dépouillement requis pour les religieux : durant l'enquête qui a mené à son arrestation, la police a saisi des biens d’un montant total de 24 millions de bahts (620.000 €), trois voitures dont une Porsche et une Mercedes-Benz, ainsi d’une moto Harley-Davidson.

La junte militaire au pouvoir depuis le coup d’Etat de 2014 a adopté une ligne dure contre les moines hors-la-loi. Les autorités envisagent de mettre en place des cartes d’identité digitales qui pourraient permettre de suivre les membres de la communauté monacale ayant des antécédents criminels.

Officiellement, quelque 95% des Thaïlandais sont bouddhistes pratiquants, soit l'un des taux les plus élevés du monde. Mais le clergé du royaume a beaucoup fait parler de lui ces dernières années avec des scandales impliquant des moines arrêtés pour détournement de fonds, usage de drogue, ivresse, paris ou encore recours à des prostituées.

Une affaire particulièrement retentissante est celle du temple Dammakaya l’an dernier qui avait mobilisé des centaines de policiers pour assiéger puis fouiller pendant des mois le complexe de 400 hectares situé dans la banlieue de Bangkok sans pouvoir mettre la main sur l’abbé Phra Dhammachayo, accusé de complicité dans le détournement de 28 millions d’euros.

Flash infos

    Pensez aussi à découvrir nos autres éditions