Un groupe associatif fait actuellement pression sur le gouvernement thaïlandais pour installer des caméras de surveillance dans les transports publics, afin de protéger les personnes victimes de harcèlement sexuel, actes trop souvent perpétués dans ces lieux clos, à l’abris du regard des autorités.
La campagne, d’envergure internationale, est connue sous le nom de ‘The Safe Cities for Women Network’. En Thaïlande, le mouvement regroupe quatre associations non gouvernementales et tente d’obtenir le soutien de la part du ministre des transports thaïlandais, rapporte le Bangkok Post.
La campagne met en avant la nécessité que le personnel des transports en commun, comme celui de la Bangkok Mass Transit Authority (BMTA) ou encore les conducteurs de taxi, soit sensibilisé, par le biais d’une formation obligatoire, à l’égard du harcèlement sexuel que peuvent subir des passagers et soit formé sur les comportements à adopter en cas d’urgence.
Selon les statistiques du groupe, plus de 35% des 1.654 personnes sondées affirment avoir déjà subi une forme d’harcèlement sexuel, dont 52% au cours des douze derniers mois, révélant un problème endémique en Thaïlande.
Selon le journal Prachatai, le mot d’ordre du mouvement, ‘Be nosy’, appelle les autorités publiques à adopter un comportement intrusif sur la problématique. Récemment, le 13 mars dernier, les militants ont notamment soumis au ministère un report « How to be nosy » comprenant trois propositions pour renforcer les politiques sécuritaires dans les transports publics. Sous forme de livre de poche, The Safe Cities for Women Thailand, a également distribué ce rapport aux conducteurs de divers bus gouvernementaux. De plus, un séminaire a été tenu mercredi 14 mars au cours duquel les victimes se sont exprimées sur leurs expériences d’agressions sexuelles vécues et ont pu proposer d’éventuelles solutions.