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L'armée se dédouane dans l'affaire du décès d’un soldat de 18 ans

La soeur du soldat Pakapong La soeur du soldat Pakapong
AFP / Roberto SCHMIDT - Supicha Tanyakan porte un portrait de son frère, le soldat thaïlandais Pakapong Tanyakan, le 10 décembre 2017 à Chon Buri en Thaïlande
Écrit par Lepetitjournal.com Bangkok avec AFP
Publié le 19 décembre 2017, mis à jour le 19 juillet 2019

L’armée thaïlandaise s'est dédouanée de toute responsabilité dans la mort du jeune soldat de 18 ans décédé en octobre dans une école de formation militaire dans des circonstances qui restent très floues.

Chargé de l’enquête interne, le général de corps aérien Chawarat Marungruang a déclaré que l’armée n’était pas responsable de la mort du soldat de 18 ans décédé dans une école militaire en octobre dernier.

Selon l'armée le jeune homme aurait été victime d'une crise cardiaque. Cependant les circonstances très floues du décès de Pakapong Tanyakan ont fait prendre de l'ampleur à l'affaire et ont ravivé le débat autour de la question des abus et violences infligés aux jeunes recrues de l'armée thaïlandaise.

Sceptiques face à l'explication de la crise cardiaque, les parents de la victime avaient fait faire une deuxième autopsie révélant que le cerveau, le cœur, la vessie et l'estomac de la victime avaient été retirés.

Selon l'armée il s'agirait de la procédure habituelle. Face à la montée des accusations, les officiers impliqués ont été mutés afin de calmer les esprits.

Mais Pakapong étant au moins le 3eme appelé à perdre la vie cette année, les accusations de mauvais traitements et d'abus ne se sont pas atténuées, bien au contraire.

Malgré tout, vendredi le général de corps Chawarat a officiellement blanchi l'armée dans cette affaire en arguant qu'aucune preuve d'abus n’avait été capturée par les caméras de sécurité de l’école. Il a tout de même reconnu que, la veille de son décès, le jeune soldat s’était vu infliger une punition consistant en une série d'exercice pour ne pas avoir dit merci à un supérieur. Pakapong aurait chuté durant l'exercice et se serait fait soigner mais rien de tout cela n'a pu causer sa mort selon le chef de l’enquête.

La victime se serait plaint à ses proches de violences physiques subies à l’école militaire, notamment un bizutage durant lequel il se serait évanoui.

Sa sœur a indiqué à l'AFP être déçue mais pas étonnée du résultat de l’enquête de l’armée. Avec sa famille, elle attend les conclusions d'une nouvelle autopsie.

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