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COUPURE DE COURANT DANS LE SUD THAÏLANDE - Bilan et premières critiques

Écrit par Lepetitjournal Bangkok
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 8 janvier 2018

Après la gigantesque panne électrique du 21 mai, qui a touché 14 provinces du sud et a duré dans certaines zones près de quatre heures, les premiers bilans tombent en même temps que les récriminations.

La facture de la panne de courant historique du 21 mai est évaluée entre 8 à 10 milliards de bahts soit près de 250 millions euros. C'est en tout cas l'estimation donnée par Tanit Sorat, vice-président de la Fédération des industries thaïlandaises (FTI). La coupure n'a pas seulement entrainé l'arrêt de certaines usines, elle a gravement perturbé la qualité de la production, explique Tanit Sorat citant l'exemple des préservatifs qui pourraient présenter des défauts après avoir été livrés aux clients à l'étranger. L'industrie du caoutchouc et celle de la transformation des fruits de mer ont elles aussi subi de graves préjudices.

Si le directeur de l'Autorité du Tourisme de Thaïlande (TAT), Suraphon Svetasreni, a déclaré que "la plus grande panne d'électricité en Thaïlande (depuis 1978, ndlr) n'a posé aucun impact négatif sur l'industrie du voyage", Charoen Wangananont, secrétaire général de l'Association des agents de voyage thaïlandais, met en garde les autorités pour que "ce genre d'incident ne se reproduise pas car cela saperait la confiance des touristes."

Et la question est bien celle-ci. Les capacités d'approvisionnement en électricité pour le sud de la Thaïlande sont-elles suffisantes pour satisfaire la demande d'énergie ? Ce mardi 21 mai, la consommation d'énergie dans le Sud a culminé à 2.200 MW alors que les centrales du sud ont une capacité combinée de 1.600 MW, le reste étant fourni par des générateurs dans le centre de la Thaïlande. Et justement des voix s'élèvent aussi contre la politique énergétique du gouvernement qui chercherait à exploiter cet panne pour justifier un programme de constructions de nouvelles centrales électriques au charbon voire nucléaire. "Ce n'est pas une raison pour construire des centrales", a déclaré ainsi dans The Nation du 23 mai l'académicienne Supitcha Rattana ajoutant que "l'offre est suffisante mais mal gérée".

FP (http://www.lepetitjournal.com/bangkok) vendredi 24 mai 2013
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Publié le 22 mai 2013, mis à jour le 8 janvier 2018
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