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Un Niçois lance l’immobilier français à Bangkok

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Pierre QUEFFELEC - Fabrice Loré dans les nouveaux bureaux de Five Stars
Écrit par Pierre QUEFFELEC
Publié le 26 octobre 2007, mis à jour le 22 décembre 2021

Envoûté par les plages de sable blanc siamoises, Fabrice Loré a tout plaqué en France il y a douze ans. Mais cela n'a pas pour autant freiné son épanouissement professionnel. Quatre ans après s'être lancé dans la prospection immobilière, sa société, Five Stars, est une référence pour les Français à Bangkok.

La première fois que Fabrice Loré a vu la Thaïlande, c'était en 1994. Pour des vacances. Parcours désormais classique, il passe par Chiang Mai pour se rendre ensuite sur Koh Samui. Là, l'île alors moins fréquentée qu'aujourd'hui, le séduit aussitôt. "Il fallait voir ce que c'était Samui il y a [treize ans], quand on en partait, on avait envie de pleurer", dit-il. Deux ans plus tard, le jeune homme retourne sur son petit paradis siamois, toujours pour des vacances. Mais cette fois-ci il ne repart pas. "Je ne voulais plus repartir, j'étais trop amoureux de cet endroit, j'ai tout plaqué. Sur le moment, mes parents n'ont pas apprécié car je tenais un restaurant avec ma soeur à Nice".

Savoir saisir les opportunités

L'objectif du jeune niçois, alors, n'est pas de venir faire des affaires, mais simplement de rester là, sur cette île qu'il adore. Il se lance alors naturellement dans la restauration en reprenant un bar sur la plage de Lamaï. Déjà, le jeune expatrié sait dénicher les bons coups. "J'avais acheté ce bar 20 000 francs, se souvient-il dans un sourire. Il y avait très peu d'étrangers qui tenaient des commerces à l'époque là-bas."

Après quelques années, il est à la tête d'un resort devenu le rendez-vous francophone de Lamaï. Mais la lassitude de l'hôtellerie le guette. C'est là que des développeurs immobiliers français lui font savoir qu'ils cherchent "un gars débrouillard qui connaisse bien l'île et ses habitants et parle thaï pour trouver des terrains".

"C'était juste au moment où l'immobilier commençait à bien se développer", souligne Fabrice. "C'était une occasion à ne pas manquer". Le fringuant azuréen prospectera les terrains à Samui pendant un an, après quoi les développeurs l'envoient sur Bangkok.

Guider les francophones dans le brouillard des idées reçues

"Sans m'en rendre compte sur le moment, le déplacement à Bangkok m'a servi d'étude de marché", explique Fabrice. En épluchant les petites annonces des journaux, l'agent immobilier se confronte en effet au problème de nombreux expatriés : toutes les propositions sont rédigées en thaï, au mieux en anglais. "C'est là que j'ai eu l'idée de créer une agence immobilière qui fournisse un service en français, se souvient Fabrice Loré".

Une demande très forte, selon lui, et qui devient de plus en plus exigeante, d'autant que les idées reçues sur l'achat immobilier dans le royaume sont monnaie courante. "De nombreux clients commencent par 'On m'a dit qu'un étranger ne pouvait pas devenir propriétaire en Thaïlande'", explique le chef d'entreprise.

A cela s'ajoute une actualité politique troublée et une série de projets de règlementation sur l'investissement étranger qui suscitent une méfiance croissante chez certains étrangers.

Néanmoins, Fabrice Loré n'est pas de ceux qui considèrent que la Thaïlande "file un mauvais coton". "Ils veulent se développer", dit-il, tout simplement. "Ils essayent tant bien que mal de mettre en place des lois pour mieux faire fonctionner leur pays comme nos [états] l'ont fait auparavant. Au moins, tout rentre dans l'ordre".

Trois ans seulement après avoir été créée, Five Stars emploie trois commerciaux thaïlandais et un expert financier belge et travaille en synergie avec un cabinet francophone d'experts juridiques et un cabinet d'expert comptable. Comme quoi, répondre à l'appel des cocotiers peut mener à tout?

Pierre QUEFFELEC vendredi 26 octobre 2007

Pierre Queffelec-square
Publié le 26 octobre 2007, mis à jour le 22 décembre 2021

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