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Bangkok espère beaucoup d’une adhésion au Partenariat transpacifique

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REUTERS/Jorge Silva (archives)
Écrit par Lepetitjournal.com Bangkok avec Reuters
Publié le 28 avril 2020, mis à jour le 28 avril 2020

Le ministère thaïlandais du Commerce estime que le royaume pourrait bénéficier d’une relance de sa croissance économique, de ses investissements et de ses exportations pour absorber l'impact négatif de la lutte contre le coronavirus, s'il prenait part au Partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP), a annoncé lundi une responsable.

Le royaume avait déjà fait savoir son intention de demander l'adhésion au CPTPP, alors que la concurrence s'intensifie de la part de rivaux régionaux tels que le Vietnam et la Malaisie dans les secteurs de l'électronique et de l'agriculture.

Mais l'adhésion fait l’objet de contestations de la part des partis d'opposition et de certains groupes d'entreprises.

La directrice générale du Département des négociations commerciales, Auramon Supthaweethum, a affirmé lundi que l’entrée de la Thaïlande dans le CPTPP permettrait d’augmenter le produit intérieur brut (PIB) de la Thaïlande de 0,12%, soit 13,3 milliards de bahts (369,6 millions d’euros), les investissements de 5,14% et les exportations de 3,47%.

Citant l'étude réalisée par le ministère du Commerce sur l'adhésion au CPTPP, elle a déclaré dans un communiqué que sans cela, l'économie perdrait 26,6 milliards de bahts, soit 0,25% du PIB, les investissements baisseraient de 0,49% et les exportations reculeraient de 0,19%.

"Après la pandémie de coronavirus, les règles du commerce et de l'investissement vont changer ... Il est nécessaire que la Thaïlande se cherche de nouveaux partenaires ou des accords commerciaux tels que le CPTPP pour devenir compétitive sur le commerce extérieur et attrayante pour l'investissement", a-t-elle déclaré.

L'étude sera présentée au cabinet pour décider si la Thaïlande rejoindra le pacte, a indiqué Auramon Supthaweethum. Le cabinet se réunit tous les mardis, mais il n'est pas que la question sera à l’ordre du jour de la réunion de cette semaine.

Si la Thaïlande décide d'adhérer, elle mettra en place un comité pour négocier les règles et conditions. La décision devra ensuite être approuvée par le Parlement, a précisé Auramon Supthaweethum.

Parmi ceux qui s'opposent à l'adhésion figure Pita Limjaroenrat, chef de file du parti d'opposition Move Forward, qui estime que cet accord aura un impact négatif sur l'économie.

Les pays membres, dont le Japon et le Canada, ont signé l'accord du CPTPP en 2018 sans les États-Unis.

Le partenariat, qui comptait au début 12 membres et était connu sous le nom de Partenariat transpacifique (TPP), avait été mis à mal début 2017 lorsque le président Donald Trump, à peine élu, avait retiré les Etats-Unis, jouant en faveur du Partenariat économique intégral régional (RCEP) qui renforce l'influence de la Chine en Asie. Mais alors que le RCEP, lancé en 2012, avait donné de bons espoirs à la Thaïlande de rassembler les signatures des 16 pays membres à Bangkok fin 2019, les réticences de l’Inde à s’ouvrir à la concurrence de la Chine, ont repoussé encore les négociations.

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