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Un mois après le tremblement de terre, le bilan s’alourdit à Bangkok

Un mois après le séisme qui, le 28 avril dernier, qui fait si mal à la Birmanie voisine et a touché, dans une moindre mesure la Thaïlande, les recherches de disparus continuent et le bilan s’alourdit.

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Le 28 mars 2025, un séisme de magnitude 7,7 localisé près de Mandalay en Birmanie, faisait s’effondrer une tour en construction à Bangkok, à plus de 1000 km de là. Photo d'archives Jose HERNANDEZ Camera 51 / Shutterstock.com
Écrit par La rédaction de Bangkok
Publié le 4 mai 2025, mis à jour le 5 mai 2025

En fin de semaine dernière, cinq nouveaux corps ont été retirés des décombres, après l’effondrement d’une tour en construction dans le quartier de Chatuchak, à Bangkok. C’est très exactement dans ce qui est appelé la zone D que les corps ont été retrouvés, alors que les équipes de secours étaient plutôt concentrées à déblayer les zones B et C, convaincus que c’est là qu’on pourrait retrouver des disparus.

Les autorités expliquent que malgré la difficulté de la tâche, une batterie d’engins de chantier s’active vingt-quatre heures sur vingt-quatre depuis la catastrophe.

Mercredi 30 avril en fin de journée, les autorités confirmaient la mort de 68 personnes, mais l’incertitude plane encore pour 26 disparus. C’est bien sûr pour les familles de ceux-là que les recherches se poursuivent. Des efforts qui ont donc une nouvelle fois porté leurs fruits dans la nuit de mercredi à jeudi.

Sur le volet administratif et légal de l’affaire, le Département des Enquêtes Spéciales (DSI) a indiqué avoir saisi, sur le chantier, 121 boîtes de documents dans 26 conteneurs. Il s’agit de faire la lumière sur la façon dont le drame s’est produit. Au moment de l’effondrement, la première ministre thaïlandaise elle-même avait fait part de ses questionnements.

Parmi ces documents se trouvaient des contrats, des dossiers financiers, des dossiers de travail d’ingénieurs thaïlandais et chinois, des bons de commande, des plans, autant de matériel indispensable à l’enquête et qui n’avait pas été trouvé lors d’une précédente perquisition. Alors que quarante ingénieurs ont été convoqués par la commission d’enquête pour expliquer les parties du projet dont ils avaient la charge, le Département des Enquêtes Spéciales a souhaité partager l’examen de toutes ces pièces retrouvées avec des représentants des entrepreneurs et des autorités de travaux publics notamment.

Pour les autorités, il s’agit de faire toute la lumière sur un drame qui, peut-être, aurait pu être évité et ne doit pas se reproduire.
Pour les familles, il s’agit avant tout de retrouver leurs proches, même décédés, mais aussi de savoir pourquoi les choses se sont produites ainsi.

Comme toujours en pareil cas, certaines de ces réponses risquent malheureusement d’être longues à obtenir.

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