La ville de Bangkok veut un passage dans l’année du Dragon sans feu ni fumée

L'Administration métropolitaine de Bangkok (BMA) a appelé jeudi à la coopération du public et des lieux de culte participant aux célébrations du nouvel an lunaire afin de limiter les émissions de fumées dans la capitale thaïlandaise, qui se débat contre des pics de pollution saisonnière aux particules ultra fines (PM2,5).

La BMA entend limiter d’une part les risques d’incendies liées aux pratiques du Nouvel an chinois, qui tombe le 10 février cette année, et d’autre part les émanations de particules fines directement produites par les rituels attachés aux célébrations qui s’étendront du 9 au 11 février.

Dans un communiqué signé du gouverneur Chadchart Sittipunt et publié sur le site Internet de la BMA, la ville de Bangkok appelle notamment le public et les sanctuaires à privilégier et promouvoir l'utilisation de bougies et bâtons d'encens électriques, et à réduire voire éliminer le brûlage de papier ainsi que l’utilisation des pétards.

À la veille du Nouvel an lunaire, la tradition chinoise veut en effet que les fidèles brûlent des faux billets et autres représentations en papier de présents et messages qu’ils souhaitent passer aux défunts de la famille dans l’au-delà. Quant aux pétards, ils ont pour fonction, comme les lanternes de papier rouge, de repousser le "Nian", un monstre mythologique connu pour roder dans les communautés une nuit par an et attaquer animaux et habitants.

Outre les émissions de fumées provoquées par ces pratiques rituelles qui concernent quelque 10 millions de sino-thaïlandais auxquels se joindront de nombreux touristes pratiquants, les autorités de Bangkok tiennent aussi à réduire les risques d’incendies en invitant la population à observer un certain nombre de règles de prudence comme effectuer le brûlage dans un conteneur ignifuge et surveiller le feu jusqu’à extinction complète, ou encore débrancher les bougies et bâtons d’encens électrique la nuit ou lorsque la pièce est sans surveillance.