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SUD THAILANDE – Le lotus sacré revient à la vie au parc de Khao Sam Roi Yot

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Écrit par Lepetitjournal Bangkok
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 9 février 2018

Pour la première fois depuis une dizaine d’années, des lotus sacrés ont fleuri ces derniers jours après dans le parc national de Khao Sam Roi Yot, situé sur la fine bande de terre qui relie le nord et le sud de la Thaïlande. Ces fleurs utilisées en Thaïlande comme offrandes par les bouddhistes, avaient disparu depuis des années pour cause de sécheresse

Un lac du sud de la Thaïlande a vu fleurir ces derniers jours à sa surface des milliers de lotus roses.

Cette vague de couleur au sein du parc national de Khao Sam Roi Yot, à trois heures de voiture de Bangkok, est une attraction naturelle qui laisse les locaux espérer une embellie touristique.

"Cela faisait près de dix ans que nous n'avions pas eu de lotus dans cette zone!", s'enthousiasme Rungroj Aswakultarin, directeur du parc national de Khao Sam Roi Yot, dans la province de Prachuap Kiri Khan.

Ce lotus, connu sous le nom scientifique de "Nelumbo nucifera", est une fleur sacrée dans la culture thaïlandaise que les Bouddhistes déposent en offrande devant les statues du Bouddha.

Ces dernières années, les lotus sacrés se sont raréfiés sur le lac à cause notamment de la pollution et de la sécheresse, qui a été importante en 2016 en Thaïlande, mettant à mal rizières et lacs.

"Depuis, il a plu. Les lotus que nous voyons aujourd'hui sont là parce que l'environnement est meilleur", assure le directeur du parc, également chef des gardes forestiers.

Mais les gardes du parc entendent dissuader les visiteurs de venir tant que le lac n’est pas suffisamment régénéré pour pouvoir faire face à une surfréquentation.

"Les touristes qui veulent venir voir les lotus sacrés ne devraient pas venir. Le processus de réintroduction est encore en cours", insiste Rungroj Aswakultarin.

Car si le lotus est réapparu dans une partie du lac de façon spontanée, les graines semées depuis à proximité des pontons de promenade n'ont pas encore porté leurs fruits.

"Avec de l'eau et un environnement favorable, les lotus peuvent pousser d'eux-mêmes, nous n'aurons pas à les planter", espère Rungroj Aswakultarin.le

Si les lotus sacrés sont purement ornementaux, leurs cousins les nénuphars, florissant au ras de l'eau, sont utilisés dans de nombreux plats de la cuisine thaïlandaise, des racines à la tige.

Dit "bualang" en thaï, le lotus sacré est une espèce commune en Asie du Sud-Est, que l'on peut facilement observer dans les campagnes. Contrairement aux espèces de lotus dont les fleurs restent à la surface de l'eau, ses fleurs pointent vers le ciel.

Si ailleurs il est permis de les cueillir, celles qui poussent au parc national de Sam Roi Yot sont protégées - et on ne peut les observer que depuis des plate-formes en bois construites en étoile au-dessus du lac.

La Thaïlande, qui a connu une explosion de la fréquentation touristique ces dernières années, se débat pour trouver un juste équilibre entre les intérêts immédiats de son industrie touristique et la nécessité de préserver l’environnement.

Le royaume est passé de 13,8 millions de touristes étrangers en 2006 à 32,5 millions l’an dernier, une croissance largement favorisée par l’afflux de touristes chinois.

Le ministre thaïlandais du Tourisme a appelé le secteur à s’orienter un peu plus vers un tourisme de qualité et moins de quantité.

La semaine dernière, 61 parcs nationaux, dont 25 sanctuaires marins, ont fermé aux visiteurs pour toute la durée de la mousson pour permettre à la nature de se régénérer.

Néanmoins, certains écologistes estiment que les écosystèmes les plus fragiles devraient fermer plus longtemps ou alors faire l’objet de restrictions sur le nombre de visiteurs plus strictes.

Avec AFP (http://www.lepetitjournal.com/bangkok) lundi 22 mai 2017
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Publié le 21 mai 2017, mis à jour le 9 février 2018

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