Le nombre de tigres sauvages dans la région du Mékong a chuté de 70% en douze ans, révèle un rapport de l'ONG de protection de l'environnement, WWF, qui appelle les gouvernements des pays concernés à réagir au plus vite.
La population de ces félins dans la zone regroupant le Cambodge, la Thaïlande, le Laos, la Birmanie et le Vietnam est passée de 1.200 individus en 1998 à 350 aujourd'hui, et pourrait atteindre zéro d'ici 2022,... année du tigre dans le calendrier chinois. "Aujourd'hui, les tigres sauvages sont en pleine crise. Des actions décisives doivent êtres prises afin de s'assurer que cette sous-espèce emblématique n'atteigne pas le point de non retour", a averti Nick Cox, coordinateur du programme WWF pour la protection des tigres dans le grand Mékong, cité hier par le Bangkok Post. Selon l'organisation, la demande croissante de parties du corps de ces animaux pour la médecine traditionnelle chinoise est un facteur majeur qui met en danger la population de tigres dans toute la région, en plus de la destruction progressive de leur habitat. Les ministres concernés des 13 pays d'Asie où se trouvent des tigres devraient se réunir à partir d'aujourd'hui et durant trois jours à Hua Hin afin de trouver des solutions pour préserver ce mammifère en danger. WWF demande aux gouvernements de s'engager à doubler la population de ces félins d'ici 2022, sans quoi la prochaine année du tigre pourrait bien se faire sans eux.
Voir aussi le site Internet de WWF