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15 ans après, le tsunami cache encore le nom de centaines de victimes

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REUTERS / Chaiwat Subprasom - Des familles de victimes du tsunami lors d'une veillée lors d'une cérémonie commémorant le 1er anniversaire du tsunami sur la plage de Patong à Phuket, le 26 décembre 2005
Écrit par Lepetitjournal.com Bangkok avec Reuters
Publié le 17 décembre 2019, mis à jour le 17 décembre 2019

15 ans après le tsunami qui a tué plus de 5.000 personnes en Thaïlande, des centaines de victimes n’ont toujours pas été identifiées malgré le déploiement à l’époque d’une unité spéciale internationale

Quinze ans après le terrible tsunami qui a balayé l'océan Indien au lendemain de Noël 2004, tuant plus de 230.000 personnes, un conteneur dans un poste de police du sud de la Thaïlande contient les témoignages énigmatiques de centaines de victimes dont les corps n'ont jamais été identifiés.

À l'intérieur se trouvent des objets personnels - portefeuilles, documents, appareils électroniques, tous emballés et étiquetés comme preuves – dont la police espère qu’ils pourront peut-être un jour permettre de mettre un nom sur ces personnes enterrées à proximité dans des tombes marquées uniquement par des chiffres. Et d’identifier le lieu le plus approprié pour leur permettre de reposer en paix.

"Il y a encore beaucoup de proches des victimes, d’ici et d’ailleurs, qui espèrent retrouver leurs êtres chers", indique le colonel Khemmarin Hassini, commandant adjoint de la police dans le district de Takua Pa, l'une des zones les plus durement touchées par le tsunami.

Déclenché par un tremblement de terre de magnitude 9,1, le tsunami a tué plus de 230.000 personnes lorsque des vagues atteignant par endroit jusqu’à 17,4 mètres se sont abattues sur le littoral de plus d'une douzaine de pays, effaçant littéralement de la carte des communautés en quelques secondes.

En Thaïlande, où plus de 5.000 personnes sont décédées, l'unité d'identification des victimes de catastrophes (DVI), qui fait intervenir des policiers et des experts médico-légaux de 30 pays, a pu identifier plus de 3.600 corps en moins de deux ans, l’entreprise du genre la plus importante et la plus réussie.

Le colonel Khemmarin faisait partie de cette équipe internationale, mais il déplore 15 ans plus tard que beaucoup de "canaux de communication ont été fermés" et des pistes perdues.

"Si nous sommes suffisamment déterminés et réactivons nos opérations une nouvelle fois, je pense que certains des 340 corps anonymes pourraient être identifiés", a-t-il déclaré à Reuters dans la ville de Takua Pa.

Hin Temna, 76 ans, qui vit dans le village voisin de Ban Nam Khem, a perdu sept membres de sa famille et sa fille aînée est toujours portée disparue. Ils faisaient partie de plus de 1.500 personnes du village tuées dans la catastrophe.

"Cela ne sert à rien d'espérer (que je trouverai ma fille). Je ne pense pas que nous la retrouverons", dit-elle.

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