Un Britannique fraichement débarqué en Nouvelle- Zélande pour s'y installer vient de faire les frais de l'intransigeance administrative du pays.
Assemblé en 1895, les touches du piano de Julian Paton étaient en ivoire, matériel courant à l'époque. Offert il y a une trentaine d'années à sa femme, cet objet d'une grand valeur sentimentale pour l'homme et sa famille a toutefois été bloqué par la douane néo-zélandaise.
Le pays, signataire de la Cites, convention internationale luttant contre le commerce des espèces rares et menacées, a une politique particulièrement stricte en la matière. Le piano a donc été saisi par la douane et les parties en ivoire ont été démantelées puis détruites, le tout au frais du propriétaire. Or la loi indique que les pièces fabriquées avant 1914 peuvent être exemptées de la règle de droit.
"Horrifié par cette bureaucratie" et cet acte de "vandalisme" à l'encontre d'une pièce quasiment aussi ancienne que le pays, l'affaire a été portée devant la ministre de la Conservation, équivalent du ministère de la culture. La ministre a assuré toute sa sympathie pour ce nouveau venu mais refuse toutefois de faire une exception quant à la politique menée en matière de lutte contre le traffic d'ivoire.
Le Britannique éconduit a donc décidé de ne pas payer les frais que lui réclament l'administration. Pour rejouer de son piano, il lui faudra le faire réparer à ses frais.