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La Chine et la Nouvelle-Zélande ont suspendu leur traité d'extradition

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Promulguée le mardi 30 juin 2020, une nouvelle loi chinoise qui comprend six chapitres de 66 articles qui puniront la sécession, la subversion, le terrorisme et la collusion avec l’étranger.
Écrit par Côme Prieur
Publié le 18 août 2020, mis à jour le 19 août 2020

Comme, le Canada, l’Australie ou encore la Grande-Bretagne un peu plus tôt, la Chine a annoncé lundi 3 août suspendre l'accord d'extradition entre Hongkong et la Nouvelle-Zélande. Cette décision a été prise suite à l’annonce de l’imposition d’une nouvelle loi de sécurité nationale au sein du territoire indépendant.

Le ministre Néo-Zélandais des Affaires étrangères, Winston Peters, a expliqué que le pays n’avait plus « confiance dans l’indépendance suffisante du système judiciaire de Hong-Kong vis-à-vis de la Chine » et que l’adoption de cette loi était contraire aux « principes de l’Etat de droit ». Pourtant, il a aussi affirmé que « Si la Chine montre à l’avenir qu’elle adhère au principe « un pays, deux systèmes », nous pourrions alors reconsidérer cette décision ». 

Une loi sécuritaire témoignant de l’autoritarisme chinois

Promulguée le mardi 30 juin 2020, cette loi comprend six chapitres de 66 articles qui puniront la sécession, la subversion, le terrorisme et la collusion avec l’étranger. Ces quatre crimes peuvent conduire à la prison à perpétuité. De plus, la destruction d’un équipement ou d’un véhicule de transport public est maintenant considéré comme un acte terroriste. Enfin, un élément important à prendre en compte : la loi vise aussi bien les résidents de Hong Kong que les étrangers. C’est donc l’illustration d’une rupture de l’indépendance judiciaire de Hong-Kong par rapport à la Chine

Si Pékin considère la loi comme indispensable, ce n’est pas le cas de ses détracteurs, qui eux y voient quant à eux un renversement vers l’autoritarisme.

En effet, la diplomatie chinoise a qualifié les pressions faites à l’encontre de la Chine concernant cette loi d’ « ingérence grossière dans les affaires intérieures ». Mais cela n’a pas empêché la Nouvelle-Zélande, dont le principal partenaire commercial est la Chine, de restreindre les exportations de matériel militaire vers Hong-Kong et de mettre en garde ses citoyens qui souhaiteraient s’y rendre. 

Alors que les relations s’étaient déjà tendus à la suite du soutien de la Nouvelle-Zélande à la participation de Taiwan au sein de l’OMS, ce n’est certainement pas la promulgation de cette loi qui risque d’apaiser les tensions entre les deux pays.

 

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