Mardi 12 mai, le gouvernement néo-zélandais a adopté, à la hâte, une puissante législation concernant le niveau d'alerte 2 du Covid-19. En vertu de cette loi, la police pourra désormais rentrer chez vous, sans mandat, dans le but de disperser d'éventuels rassemblements qui violeraient les règles de distanciation sociales.
La loi, jugée excessive par le Parti National, a également été critiquée par le parti ACT New Zealand (Association of Consumers and Taxpayers) pour qui le gouvernement ignore les droits et libertés des Néo-Zélandais.
De sont côté, Paul Hunt, chef de la Commission des droits de l'Homme en Nouvelle-Zélande, a déclaré qu'il était "profondément préoccupé" par le manque d'examen du projet de loi et que son processus précipité "est un grand échec de notre processus démocratique".
— Paul Hunt (@PaulHuntSRights) May 12, 2020
À la demande du Conseil Māori, le Gouvernement a ajouté l'exigence d'une recherche sans mandat à signaler à la commission compétente.
Aussi, la clause initiale de temporisation de deux ans a été atténuée par un amendement visant à ce que la législation soit actualisée tous les 90 jours, ou plus longtemps si nécessaire.
Suite à l'opposition du Parti National contre le projet de loi autorisant les rassemblements de seulement 10 personnes, le gouvernement a fait marche arrière sur les limites concernant les funérailles et a accordé une dérogation spéciale permettant à un maximum de 50 personnes d'y assister.
— NZ National Party (@NZNationalParty) May 12, 2020