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Nouvelle-Zélande : de nombreux Français à la rue avant le confinement

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Écrit par Nicolas Roger
Publié le 24 mars 2020, mis à jour le 25 mars 2020

Tandis que 40 nouveaux cas sont à dénombrer ce mardi 24 mars, portant le total à 142, la Nouvelle-Zélande va rentrer en niveau d'alerte 4 du Coronavirus, autrement dit le confinement, dès mercredi 23h59. Parents avec enfants, retraités ou jeunes backpackers... À quelques heures seulement du "lockdown" de nombreux Français, pour la plupart seulement de passage en Nouvelle-Zélande (touristes, visas vacance-travail) se retrouvent pourtant sans le moindre logement. 

La Première ministre, Jacinda Ardern, a pris la parole ce lundi 23 mars pour annoncer que la Nouvelle-Zélande rentrerai en niveau d'alerte 4 du Coronavirus, autrement dit le confinement, dès mercredi 23h59 pour une durée d'un mois. Chaque habitant est donc invité à rester chez lui, toutes les écoles sont fermées, ainsi que les bars, restaurants, salles de sport et tous les autres business dits "non-essentiels"  à la vie de la communauté.

Encore présents sur le territoire Néo-Zélandais, de nombreux Français se retrouvent toutefois en difficulté pour respecter la période de confinement de 4 semaines : « Nous sommes en galère et cherchons une coloc dès que possible sur Auckland » déclare Laurine, sans solution de logement.

« On aimerait se mettre à l’abris le plus rapidement possible » s'inquiète quant à lui Matthieu, 22 ans et actuellement en van près d'Hastings avec l’un des ses amis. 

Si des mouvements de solidarité ont bien été initiés par certains, la situation se fait de plus en plus préoccupante pour d'autres à quelques heures seulement du "lockdown" : « Le 25 on sera à la rue avec un bébé... Ne me parlez plus de rapatriement... Je suis dégoûtée... On cherche des solutions depuis plus de 10 jours » a relayé cette jeune maman sur Instagram.

Après l'annulation de leur vol ou la fermeture de leur camping, certains se voient même éconduits sous prétexte qu’ils sont français et donc, forcément porteurs du virus.

Contacté par nos soins, un gérant spécialisé dans la collocation à Auckland, témoigne : «  Nous avons mis en place des chambres à tarifs réduits pour ceux dans le besoin. C’est horrible mais je ne peux pas loger tout le monde. Nous avons 110 chambres, elles sont toutes pleines » Même constat chez David Chapon, gérant de l'auberge de jeunesse Borders Beyond à Auckland : « Nous allons accueillir des gens, mettre à disposition des chambres doubles au tarif le plus bas possible mais je limiterai probablement à 30 personnes pour créer une ambiance familiale où chacun participera aux tâches quotidiennes ».

Il reste désormais 24h pour que toutes ces personnes puissent trouver un logement afin de se confiner en toute sécurité.

Si sur Facebook, le groupe « Entraide & Solidarité Auckland » lancé à l'initiative du Petit Journal Auckland a vu son nombre d'inscrits bondir ces dernières heures, des solutions concrètes doivent apparaitre et vite. Une pétition afin de rapatrier les Français de Nouvelle-Zélande a déjà récolté 1769 signatures depuis le 23 mars. Est-il vraiment si compliqué de reloger quelques centaines de personnes en situation de pandémie ? Et pourquoi ne pas réquisitionner par exemple des hôtels, des internats, des gymnases ou des écoles comme solution intermédiaire ? À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles.

Update 25/03

Le site du gouvernement Néo-Zélandais propose une hotline téléphonique pour celles ou ceux qui n'auraient toujours pas de logement (0508 754 163) ainsi qu'une liste d'hôtels ouverts aux voyageurs.

 

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