Les quelques jours qui ont précédés le passage de la Nouvelle-Zélande au niveau d'alerte 4 du Covid-19, autrement dit, le confinement, ont été un calvaire pour certains backpackers français qui ont dû quitter le pays et tenter de vendre leur véhicule en urgence.
Durant la semaine ayant précédée le début du confinement, le propriétaire de Travel Cars NZ, Luis Domenech Garcia, s'est ainsi vu proposer non moins d'une centaine de voitures et camping-cars : "Si personne ne les achète, ils (les backpackers) devront mettre leur voiture à la casse ou la vendre en pièces détachées. Certains laissent simplement leur voiture à l'aéroport" a-t-il déclaré au média Stuff.
Faute de place, Luis Domenech Garcia a dû en refuser 35 environ.
L'aéroport d'Auckland a quant à lui déclaré qu'il s'attendait à une augmentation des voitures privées et de location abandonnées à l'aéroport.
Romane est une jeune française ayant acheté un van afin de découvrir le pays du long nuage blanc en long et en large durant un road trip de 6 mois. La crise du Covid-19 ayant frappé la Nouvelle-Zélande au mois de mars, le road trip de Romane s'est écourté, par chance elle a trouvé refuge chez une Kiwi à Christchurch pour se confiner.
Son vol de retour prévu fin juin ayant été annulé et sentant que la situation aérienne s'envenimait, elle a décidé de rejoindre la France plus tôt avec un des vols organisés par Air France et Air New Zealand. Le compte à rebours était lancé pour vendre son van avant qu'elle quitte le pays : "J'ai essayé de le vendre par le biais de Facebook, j'ai posté l'annonce dans pleins de groupe comme les français en Nouvelle-Zélande, des groupes de vente de véhicules, sur Marketplace... sans succès" raconte-t-elle.
"Je le vendais initialement 3500€ soit environ 6300 NZD. J'ai ajouté pas mal de choses dessus comme un inverter pour recharger un ordinateur en roulant, j'ai passé la certification self contained, j'ai une licence (rego) valide jusqu'à octobre etc... Le seul gros problème de ce van est son nombre de kilomètre qui s'élève 390 000, et par les temps qui court les gens essaient d'en profiter pour me l'acheter pour 500 $, tout au plus à 2000 $. On m'a même demandé de l'avoir gratuitement ! Etant donné que je n'arrive toujours pas à le vendre j'ai baissé le prix à 5000 $" ajoute-t-elle.
Faute de pouvoir vendre son van à un prix raisonnable, Romane a regagné la France en laissant son van chez la Kiwi qui l'hébergeait. Son van est toujours à vendre.
Vous pouvez consulter l'annonce de Romane sur Facebook.