Alors que le nom Europe vient de la mythologie grecque, pouvons-nous encore parler de jeunesse européenne lorsque celle-ci semble déçue par l’Union et les gouvernements qui la dirigent ? Les élections européennes de ce dimanche 26 mai sont l’occasion pour cette « génération perdue » de se faire entendre en exerçant son droit de vote. Le fera-t-elle valoir ?
Bien que la Grèce soit officiellement sortie de son programme d’aide international (UE et FMI) en août 2018, la jeunesse grecque souffre toujours de cette crise économique qui lui laisse un goût amer. Pendant presqu’une décennie, le pays, dans l'obligation de purger la dette publique, a été plongé dans une récession sans précédent.
La crise a touché tous les domaines. Le marché du travail est devenu « un environnement risqué pour les jeunes », selon Spyros Blavoukos, professeur de politique européenne à l’Université économique d’Athènes. Le chômage pour les jeunes (moins de 25 ans) est passé de 22 à 40 % depuis 2010. Pour les travailleurs, entre 2010 et 2018, le salaire minimum est passé de 750€ à 585€ par mois (depuis janvier 2019 : 650€).
Elina, 22 ans, ne fait plus confiance à ces dirigeants politiques : « Je ne peux pas avoir de perspective d’avenir et je ne peux pas aller voter car l’un critique l’autre et l’autre fait son éloge et personne ne soutient les jeunes ! ». Seulement 2 Grecs sur 10 pensent encore que leur voix compte dans l’Union européenne.
D’autres jeunes, comme ceux de l’organisation The E square project, tentent à leur niveau de donner des outils de compréhension et de raviver l’espoir qui nourrissait les Grecs lors de leur adhésion à l’Union européenne en 1981.
Grâce à cette vidéo, nous vous invitons à partir à la rencontre de ces jeunes et de comprendre la relation qu’ils entretiennent avec l’Europe :
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