Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Le mouvement de soutien à Dimitris Koufontinas ne faiblit pas en Grèce

koufontinas prison refus gouvernement Greckoufontinas prison refus gouvernement Grec
Eisenough
Écrit par Lepetitjournal Athènes
Publié le 3 mars 2021, mis à jour le 4 mars 2021

Mardi 2 mars jusque dans la soirée, des centaines de personnes ont défilé dans les rues d’Athènes, en soutien à Dimitris Koufontinas. En grève de la faim depuis le 8 janvier et de la soif depuis le 22 février, ce prisonnier politique rassemble un soutien impressionnant, aussi bien militant, juridique ou universitaire, depuis son transfert en 2020 dans une prison de haute sécurité à Domokos, dans le centre de la Grèce. Il demande son retour dans une prison plus proche de sa famille.

Koufontinas était membre de l’organisation révolutionnaire, anticapitaliste, anti-impérialiste, du 17-Novembre, créée en 1975 en réponse à la répression qui avait frappé, le 17 novembre 1973, le mouvement étudiant grec qui luttait contre la dictature des Colonels en Grèce.

En 2002, lorsque l’organisation est dissolue, il se voit condamné à perpétuité pour 11 meurtres de responsables politiques liés au pouvoir de droite. Parmi les 23 victimes du groupe figuraient le père de l’actuel maire d’Athènes et le beau-frère du Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis.

Seize années durant, il a purgé sa peine dans la prison de Korydallos près d’Athènes puis avait été transféré vers une prison rurale à Volos en 2017, sous le gouvernement d’Aléxis Tsípras où il avait obtenu des permissions de sortie, pour bonne conduite, conformément au droit des détenus. En 2019, la ND (nouvelle démocratie), modifie la loi sur la détention. Les condamnés pour crimes violents se voient interdits de purger leurs peines dans des prisons rurales. Koufontinas est ainsi transféré en 2020 dans la prison de haute sécurité de Domokos, toute permission de sortie lui est retirée et sa demande de transfert à la prison de Korydallós, plus proche de sa famille, lui est refusée. Son avocate, Ianna Kourtovik, dénonce une violation de ses droits.  

La gestion de cette affaire par les autorités est jugée arbitraire et punitive par les défenseurs de Koufontinas qui y voient une manière de venger les crimes commis par l’organisation à l’époque et un manque de respect envers l’état de droit.

Actuellement soigné dans l'unité de soins intensifs de l'hôpital de Lamia, ses heures sont comptées mais le gouvernement ne semble pas vouloir céder malgré l’ampleur des mobilisations. 

lepetitjournal.com Athènes
Publié le 3 mars 2021, mis à jour le 4 mars 2021

Flash infos