

Le vol Ryanair FR 4978 Athènes-Vilnius a finalement atterri à la bonne destination, non sans un petit détour dans la capitale biélorusse. Ce dimanche, l’avion de la compagnie low-cost a été détourné à la suite d' une fausse alerte à la bombe, forçant ainsi une escale imprévue à l’aéroport de Minsk.
Une pause brève, mais non sans conséquence pour Roman Protassevitch, opposant au régime autoritaire biélorusse et journaliste, vivant en exil depuis plusieurs années. Lui et 4 autres personnes ont été embarqués par la police dès l’atterrissage de l’avion. Tout ceci étant, bien entendu, une manœuvre savamment orchestrée par la Biélorussie, qui mène une politique de répression brutale à l’égard des ces opposants et des médias. Encore en début de semaine dernière, les locaux du principal site d’information du pays, tut.by, ont été perquisitionnés, et 5 membres de la rédaction emprisonnés.
Des actes que condamne fortement l’Union européenne. Adina Valean, la commissaire européenne chargée des transports a réagi hier soir sur twitter en affirmant que cet incident était «sans précédent» et que l’UE «n’acceptera pas que les passagers des compagnies aériennes soient mis en danger comme cela». Le ministre des affaires étrangères français Jean-Yves le Drian dénonce aussi une situation «inacceptable» et appelle à «une réponse claire et unie» des Européens.
Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a lui aussi réagi via un tweet «L’atterrissage forcé d’un avion commercial pour mettre un prison un journaliste, est un acte choquant et inédit. Nous exigeons une libération immédiate de toutes les personnes emprisonnées aujourd’hui».
