Un collier, un bracelet, un chapelet ? qu’est-ce que c’est exactement un Komboloi ? Le mot Kombo signifie nœud et loi signifie parole. Il est aussi supposé qu’il existe une invocation du mélange des deux mots : « pour chaque nœud, je dis une prière ».
Les origines restent encore floues mais selon le site grecomaniagrec, les origines initiales des perles proviennent de la Chine. A l’époque les perles se nommaient “boule chinoise relaxante ou aussi perle de souci ” puisque le but était de relaxer et libérer son esprit des problèmes. Les premiers komboloi ont été aperçus, parait-il, au Mont Athos dans le nord de la Grèce, mais l’année exacte de son inauguration n’est toujours pas connue pour les historiens.
Pour certains, c’est un anti-stress, pour d'autres, c’est le souvenir idéal à rapporter chez soi. Mais la vraie question est pourquoi le komboloï se trouve seulement entre les doigts des hommes.
En effet, sur les terrasses des cafés on retrouve souvent le duo : coffee Greek et le komboloï dans la paume de la main des hommes.
Le komboloï est-il seulement pour les hommes ?
Pour plusieurs personnes, le komboloï est lié à la religion orthodoxe, comme le chapelet qu’on retrouve pour les chrétiens ou encore les musulmans. Mais en Grèce, il a une tout autre signification. L’usage est totalement laïque. Le komboloï est utilisé pour traiter une addiction à la cigarette, mais c’est aussi utilisé comme anti-stress (les mouvements de l’objet détendent). Pour une minorité, c’est un bijou de famille d’un membre décédé. Le komboloï est alors donné de génération en génération, et chaque perle correspond à un membre de la famille.
Malgré tout, il n’est pas offert aux femmes mais directement à l'homme de la famille : donc le frère ou le père. Majoritairement, les femmes ne se promènent pas avec un komboloï dans la main, mais elles en ont en leur possession. Ils sont facilement vus sur leurs tables à manger ou pendus au-dessus d’une photo de Jésus-Christ ou un proche défunt.
Pour les hommes, leurs femmes ne doivent pas en posséder puisque le komboloï serait un signe de virilité. Un trait de caractère absent chez les femmes grecques où l’homme est supérieur à son épouse. Elle risque d’être considérée comme “matrone”. Mais cet objet phallocratique est très bien orné aux poignets ou autour de leur cou parfumé.
le komboloï peut-il aider les âmes masculines ?
Lorsqu’ils sont en possession d’un komboloï, les hommes se sentent invisibles et ressentent une libération à chaque mouvement du bijou. Nœud et Loi signification d’une profonde parole pour les Grecs. Ils enfilent les perles et chuchotent des canons religieux. Même si le komboloï n’est pas un chapelet, il reste pour une minorité d'hommes un rappel quotidien qu’il ne faut pas oublier le créateur et ainsi le remercier dès qu’ils en ont l’occasion.
De plus, le komboloï occupe les doigts des ex-fumeurs, c’est pour cela qu'ils enfilent les perles entre les deux doigts qui permettent de tenir une cigarette, soit l’index et l’auriculaire. C’est une manière de rejeter une habitude malsaine pour le corps.
La religion est, soi-disant, là comme un placebo de paroles purificatrices.
Pour les Grecques, le komboloï est un peu comme un sport de combat contre soi-même, c'est-à-dire savoir faire preuve de patience, d'empathie et d'humilité.
C’est un défi contre les "petits démons" que les Grecques pensent rencontrer au quotidien. Mais avant tout chose, le komboloï est présenté comme un passe-temps pour s’amuser en remplaçant l’ennuie et les mauvaises ondes mais avant tout comme un passe-temps séculier
Il n’y a pas d'âge pour être en possession d’un komboloï
C’est entre les années 1919 et 1920 que cet objet a connu un succès. C’est le début des années glorieuses pour le Komboloï. On supposera que ce bijou est essentiellement utilisé par les personnes âgées mais cela est faux. Si vous vous baladez dans les ruelles d’Athènes colorées de tags, vous apercevrez de nombreux jeunes adultes en possession d’un komboloï.
Il existe deux types différents de perles de souci. Les plus connues, les komboloi, les perles de souci ont une boucle avec un nombre impair de perles. Le haut de la boucle peut comporter une "perle principale" fixe appelée "prêtre". Les begleri sont des perles de souci relativement récentes qui ne sont devenues populaires que dans les années 1950. Ils sont constitués d'un seul fil avec un nombre pair de perles.
En effet, le komboloï occupe une place importante chez les grecques et cela ne s'atténue pas avec les nouvelles générations. Sur la place Monastiraki des boutiques proposent même de fabriquer son propre komboloi et une grande partie des clients sont des jeunes qui s’amusent à accorder les perles. Il est important de noter que la qualité des perles varie, de la version "touristique" bon marché aux perles d'ambre haut de gamme taillées à la main, qui sont très douces et fragiles. Les perles de kombolio les moins chères sont faites de matériaux synthétiques qui ressemblent à des billes.
D’autres sont fabriquées à partir de matériaux organiques tels que les pierres précieuses, les os, la corne, le bois, le corail, la nacre et les graines coûtent plus cher. Ces perles sont considérées comme plus agréables au toucher. Certaines perles de souci valent plus de 10 000 euros et les perles de souci rares sont devenues des objets de collection.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les perles de souci et faire un achat
L'un des meilleurs endroits à visiter est le Worry-Bead Shop & Komboloi Museum dans la ville portuaire de Nauplie, à 2 ½ heures d'Athènes. Le premier étage est consacré à la boutique de perles. Les synthétiques sont disponibles et coûtent environ 6 euros, mais si vous cherchez quelque chose d'un peu plus spécial pour vous souvenir de votre voyage en Grèce, vous pouvez également trouver des perles anciennes ou d'ambre qui peuvent coûter des centaines d'euros. N'oubliez surtout pas de "tester" les perles de souci avant de les acheter pour vous assurer que le fil tient bien dans votre main.
Le musée de Komboloi est situé à l'étage et comprend de petites pièces où sont exposées les perles de souci préférées du propriétaire, Aris Evangelinos, issues de sa vaste collection. Des étiquettes expliquent comment les variations des perles de kombolio sont utilisées par de nombreuses confessions différentes. La visite de la boutique est gratuite, mais l'entrée du musée coûte 3 euros.
Le kombolio, perle de souci ou boule chinoise relaxante, un objet traditionnel au point d’être le souvenir le plus rapporté de Grèce après les minis statuettes des dieux grecques.