Grève de 48 heures des taxis à Athènes les 28 et 29 mai

Le syndicat SATA justifie cette mobilisation par l’échec répété de ses tentatives de dialogue avec le vice-ministre des Transports, Kostas Kyranakis. Selon les représentants du secteur, le gouvernement reste sourd aux nombreuses requêtes formulées concernant les difficultés que rencontrent les professionnels du taxi.

Parmi les revendications phares du syndicat :

• L’annulation de l’obligation de véhicules zéro émission à partir de 2026 : SATA rejette l’obligation imposée aux nouveaux taxis d’être 100 % électriques ou à émissions nulles dès le 1er janvier 2026, évoquant un manque de préparation et de soutien financier.

• La régulation stricte des plateformes de transport illégal : le syndicat dénonce des applications numériques facilitant des services de transport non autorisés, avec des véhicules privés ou des détournements de licences, contribuant selon lui à une évasion fiscale massive.

• Une distinction claire entre taxis et véhicules de location avec chauffeur (E.I.X.) : SATA réclame que le transport urbain de passagers reste un monopole des taxis titulaires de licence.

• Des sanctions renforcées contre les opérateurs illégaux : L’organisation syndicale appelle à des contrôles accrus et à des pénalités plus sévères envers les conducteurs non agréés.

• La mise en place immédiate de plateformes de contrats numériques : Une demande forte porte sur l’activation de systèmes centralisés pour encadrer les contrats de location de véhicules avec chauffeur.

• Une réforme des critères de renouvellement de licence : Le syndicat souhaite simplifier les démarches administratives, notamment en autorisant l’usage d’un extrait de casier judiciaire d’usage général pour le renouvellement des licences.

• La numérisation complète des licences : SATA plaide pour l’intégration des documents professionnels dans les services numériques du gouvernement grec, en particulier l’application Gov.gr Wallet.

• L’application stricte des systèmes de perception des tarifs : Les chauffeurs réclament l’intervention du ministère des Finances pour garantir une traçabilité des paiements et lutter contre les pratiques opaques.

Contestation des propositions gouvernementales

Outre ces revendications concrètes, le syndicat s’oppose fermement aux dernières propositions du ministre Kyranakis, notamment l’introduction d’un « modèle de transport suédois » ou les subventions proposées pour encourager l’usage de taxis dans les zones de vie nocturne.

SATA qualifie ces mesures de « diversions inutiles » qui évitent les véritables problématiques du secteur et alimentent la confusion.

Cette grève de deux jours devrait entraîner des perturbations majeures pour les déplacements dans l’ensemble de la région d’Attique. Résidents et touristes sont invités à anticiper leurs trajets et à recourir à des alternatives (métro, bus, services privés ou partagés) pour les trajets essentiels.