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"On en a assez des restrictions !", rassemblement pour la liberté

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Alban Leduc
Écrit par Lepetitjournal Athènes
Publié le 22 mars 2021, mis à jour le 22 mars 2021

"On en a assez des restrictions !", rassemblement pour la liberté à Athènes

Liberté et démocratie”. C’est derrière ce mot d’ordre qu’une soixantaine de personnes se sont réunies samedi à Athènes. Elles répondaient à l’appel international lancé il y a un mois sur les réseaux sociaux avec lehashtag #wewillallbethere. Des manifestations ont eu lieu simultanément dans plus de 40 pays pour s’opposer principalement aux restrictions sanitaires liées à la pandémie.

Si les manifestants n'étaient que cinq, à l’heure du rendez-vous ce samedi midi, de nouvelles personnes n’ont cessé de se joindre au mouvement dans une ambiance conviviale durant toute l'après-midi. “C’est l’horaire à la grecque” plaisante Kyrki Kouvara en scrutant les informations de la mobilisation sur son téléphone.

Ce samedi 20 mars, plusieurs rassemblements ont été organisés en Grèce et les partisans de tout le pays étaient incités à se rendre dans le bâtiment officiel le plus proche pour exprimer leurs mécontentements. “On en a assez des restrictions !” soupire Dimerta qui a contribué à importer le mouvement à Athènes. Pour elle, l’obligation d’envoyer un sms pour sortir dehors ou l’interdiction de rentrer dans certains magasins est contraire aux principes mêmes de la constitution. Les manifestants se voulant pacifiques, le non-respect du port du masque ou des distanciations sociales étaient leurs moyens d’exprimer leurs oppositions ce jour-là.

Le rassemblement situé en banlieue d’Athènes n’a d’ailleurs pas été déclaré aux autorités. “C’est comme si on demandait aux criminels de nous aider” justifie Dimistris Stathakopoulos. Il explique que la manifestation était initialement prévue dans le centre de la capitale, jusqu’à ce qu’une autre grande marche contre le racisme leur vole la vedette. Interprétant cette situation comme une volonté du pouvoir de les invisibiliser et redoutant une confrontation avec la police, le groupe a finalement décidé de se réunir sur les quais du port de Flisvos, à plus de 30 minutes en bus du centre.

Une localisation qui n’aide pas forcément à la mobilisation massive, d’autant que la pluie en a découragé plus d’un. "Même si nous ne sommes pas beaucoup aujourd'hui pour un pays de 11 millions d'habitants, toutes les choses se font par étape. Ce n'est que le début !" lance Kyrki Kouvara, optimiste. Cette francophone de 70 ans dit avoir pris conscience de la “vérité cachée” il y un an au début de la pandémie. Depuis, elle ne regarde plus la télévision, ni la presse et découvre "ce qu'on nous cache" à travers les réseaux sociaux.

L'assassinat de Kennedy, l'attentat des tours jumelles, le Covid... pour elle "tout est lié". Cette idée, selon laquelle les élites seraient de mèche pour contrôler le monde et se serviraient de la pandémie pour asservir les peuples, se retrouve sur les groupes “Qanon” ou anti-vaccins, à l’origine de cette mobilisation internationale. Derrière les demandes larges de respect des droits humains, de la liberté et de la démocratie, se cache ainsi au sein du collectif une diversité d’opinions et de sensibilités. “Je n’ai pas la même opinion que certains ici, mais je respecte “, admet Noni Pappas, mère de famille participant à sa première mobilisation. “Nous devons voir les deux côtés et ne pas seulement dire que le gouvernement ou la police sont mauvais” nuance-t-elle, en affirmant que ‘l’amour” reste le principal message de cette mobilisation.

 

 

 

lepetitjournal.com Athènes
Publié le 22 mars 2021, mis à jour le 22 mars 2021

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